CHRONIQUES TERRIENNES : LE MONOLITHE DE TOULOUSE - 8 décembre 2020 - Partie 2
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PREMIER CHEMIN DE CONNAISSANCES : BRÈVE EXPLORATION DE LA CULTURE CHINOISE
Les trois sagesses constituant les piliers de la pensée chinoise sont :
- Le bouddhisme,
- Le confucianisme,
- Le taoïsme, qui constitue l’expression la plus ancienne de la pensée chinoise.
Le taoïsme est un des trois piliers de la pensée chinoise qui se fonde sur l'existence d'un principe à l’origine de toute chose, appelé « Tao ». Le taoïsme et la religion populaire font partie de la religion traditionnelle chinoise comprenant également un culte des dieux et des ancêtres.
Le taoïsme, c’est quatre choses essentielles :
- Une mystique quiétiste, influencée par le bouddhisme ch’an.
- Une éthique libertaire, qui inspira la littérature.
- Un principe des équilibres et des harmonies, instiguant la complémentarité de toutes choses, symbolisé par le taijitu (le Yin et le Yang), utilisé dans la médecine chinoise.
- Un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art, qui invite à l’observation et à la contemplation.
Dans le monde chinois, il n'existe guère de fruit qui possède une aussi forte charge symbolique que la pêche. Dans la tradition taoïste, la pêche est un symbole d’immortalité. Suivant une ancienne légende, la Reine-Mère de l'Ouest, Xīwángmǔ avait dans son verger des pêchers qui fleurissaient tous les 3000 ans et qui produisaient des pêches pouvant conférer l'immortalité à ceux qui les consommaient. L'attestation la plus ancienne de ce récit se trouve dans le Bowu zhi de Zhang Hua (232-300).
Xīwángmǔ, Xi Wangmu, Hsi Wang Mu, ou Reine-Mère de l'Ouest ou de l’Occident, est un personnage de la mythologie chinoise antique devenu sous la dynastie Han une divinité taoïste. Elle réside dans un palais de jade situé sur le mont Kunlun, une montagne céleste, lieu magique où pousseraient les herbes d’immortalité et les pêches de longue vie qui mûrissent tous les 3000 ou 9000 ans.
« Tian » ou « T’ien » est le mot chinois qui désigne « le ciel » ou « le paradis » et sa personnification en tant que divinité.
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Dans le taoïsme, il existe 36 cieux répartis en six niveaux. Chaque niveau est habité par des divinités différentes. Le paradis le plus élevé est celui de Yuanshi Tian-Zong, le « Vénérable céleste du commencement primordial ».
Depuis une époque très reculée, Tian est considéré comme un être suprême qui a le pouvoir de modifier le destin des hommes, apportant calme et ordre ou au contraire catastrophe et châtiment. L’empereur de Chine est considéré comme le « fils du ciel » ou « Tianzi », qui joue le rôle d’intermédiaire entre Tian et les êtres humains.
Le monolithe de Toulouse invite non seulement à explorer la mythologie chinoise mais également l’univers des symboliques.
Symbolique de la pêche
Dans la culture chinoise, il était de coutume, pour la Fête du Printemps de décorer la maison avec une branche de pêcher, pour chasser les démons.
Ces croyances qui ont survécu jusqu'à l'époque moderne remontent à l'Antiquité, puisqu'on en trouve des traces dans de nombreux ouvrages classiques comme le Classique des rites dans Zhuāngzǐ, ancien texte chinois de la fin de la période des Royaumes combattants (- 476 / -221), contenant des histoires illustrant la nature insouciante du sage taoïste idéal. C’est l’un des textes fondateurs du taoïsme.
Dans la culture chinoise, les fleurs de pêcher sont associées à l'amour. En Chine du Nord, les pêchers fleurissent en février, à l'époque du Nouvel An chinois, période très prisée pour les mariages. Pour la Fête du Printemps, on dispose des fleurs de pêcher pour porter chance en amour. La fleur de pêcher est comparée au joli teint des jeunes filles et symbolise la mariée.
Dans la pensée chinoise, la pêche possède plusieurs significations symboliques :
- Immortalité
- Célébration du mariage
- Protection contre le mal
- Retour à l’origine
- Richesse, santé, abondance et longévité
- Amour
Le monolithe de l’Utah suggérait d’explorer :
- Les différentes mythologies issues de l’Antiquité.
- Les mythologies
- L’existence d’un mythe eschatologique
- Les concepts d’au-delà et de séjour des morts
- Les concepts de renaissance et de transmigration de l’âme
LA MYTHOLOGIE CHINOISE
Le Shanhaijing ou Classique des montagnes et des mers ou Livre des monts et des mers, est un recueil de données géographiques et de légendes issu de l’Antiquité chinoise.
Le Shanhaijing se compose de 39 textes divisés en 5 sections :
- Le Livre des montagnes ou Livre des montagnes des cinq trésors : Cette section, qui contient de très nombreuses informations géographiques, est considérée comme la partie la plus ancienne ; elle représente les deux tiers de l’ouvrage.
- Le Livre des terres au-delà des mers.
- Le Livre des terres entre les mers.
- Le Livre des vastes étendues sauvages : Cette section est considérée comme étant plus fantaisiste. Il mentionne une soixantaine de contrées lointaines peuplées d’êtres fantastiques.
- Le Livre des terres entre les mers.
Le Livre des monts et des mers est considéré comme un ouvrage géographique, historique et folklorique. De nos jours, ce livre conserve une valeur géographique.
Néanmoins, ce livre constitue la source principale des mythes chinois anciens :
- Nüwa répare le ciel brisé ;
- L’archer Yi abat les neuf soleils ;
- Chang’e s’envole vers la lune.
Cosmogonie chinoise
Dans tout l’Extrême-Orient et l’Océanie, il existe un concept basé sur un dualisme cosmologique opposant deux principes :
- la lumière, le soleil et le feu,
- l’obscurité, la lune et l’eau.
Le premier principe était généralement représenté par un oiseau. En Chine, il s’agissait d’un corbeau. L’oiseau solaire est l’un des thèmes privilégiés de la dynastie Shang, première dynastie chinoise dont l’existence est attestée par l’archéologie.
Le second principe était représenté par un serpent ou un animal aquatique. La mère de Shun, l’un des souverains mythiques de la Chine, était du clan du serpent, et son père était du clan de l’oiseau. Shun était issu de l’union de ces deux principes.
Nüwa, ancienne divinité créatrice
Dans la mythologie chinoise, Nüwa ou Nügua est l’ancienne divinité créatrice qui, après le grand déluge, devint l’épouse de Fuxi. Mi-humaine, mi-serpent (ou dragon), Nüwa avait la capacité de changer de forme à volonté. Elle est représentée tenant deux compas ; Fuxi tient une équerre, symboles du rôle qu’ils jouèrent dans la création.
Selon la mythologie chinoise, Fuxi est le frère et l’époux de Nüwa. Tandis que cette dernière gouverne la terre, Fuxi dirige le ciel. Dans leurs représentations, tous deux sont dotés d’une queue de dragon.
Nüwa et Fuxi sont également célèbres pour avoir sauvé le monde d’un déluge. Une légende raconte que le chaos régna un jour sur le monde. Les humains se faisaient dévorer par des bêtes sauvages, tandis que des incendies et des pluies dévastaient la terre. Pour ramener le calme, Nüwa répara le ciel avec des pierres fondues, étaya les paradis avec les pattes d’une tortue et canalisa les fleuves à l’aide de cendres de roseaux.
Nüwa est une divinité de la mythologie chinoise dont l’origine remonte à l’Antiquité. Déesse créatrice, elle a façonné les premiers hommes avec de la glaise, leur a donné le pouvoir de procréer et a réparé le ciel brisé.
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Gong-Gong et le Déluge : un mythe eschatologique
Dans la mythologie chinoise, comme dans d'autres, il existe un mythe du déluge.
Celui-ci est provoqué par Gong-Gong, un monstre ayant la forme d’un dragon noir ou représenté parfois par un serpent à tête humaine et aux cheveux rouges.
Cette créature aurait renversé d'un coup de corne l'un des piliers du monde, le mont Buzhou. Ceci aurait eu pour effet de faire basculer le Ciel et la Terre et de provoquer le déluge. On retrouve dans le Huainanzi l'histoire suivante :
« Jadis, Gong-Gong et Chuanxi se disputaient le trône. Dans sa fureur, Gong-Gong donna de la tête contre le mont Buzhou. Or, le mont Buzhou était l’un des piliers qui soutenaient le ciel.
Il se brisa, et la corde qui retenait la terre se rompit de même. Le ciel fut plus au nord-ouest : le soleil, la lune et les étoiles se déplacèrent alors dans cette direction. La terre s’enfonça dans sa partie sud-est : les eaux se dirigèrent de ce côté-là. »
A SUIVRE : Monolithe de Toulouse : de nombreuses symboliques…
Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude