Le langage du dauphin
16 sept. 2014UNE COMMUNICATION COMPLEXE ET FORMIDABLE
Le dauphin possède un parler propre à la tribu auquel il appartient car chaque communauté développe un langage propre. D’ailleurs, la signature-sifflée est un élément important pour le dauphin car c’est ce qui lui permet de s’identifier et de communiquer et donc d’être reconnu par les autres membres du clan ou de la tribu. Selon une étude publiée, en juillet 2013, dans la revue scientifique « Proceeding of National Academy of Sciences », la signature-sifflée des dauphins est unique et permet au dauphin de s’identifier.
Dès sa naissance, le delphineau est incapable de prononcer les « mots » que sait manier un dauphin adulte. Il devra donc effectuer un long apprentissage et pourra maîtriser complètement sa propre langue dès l’âge de deux ans.
Les dauphins émettent d’une manière générale des clics, des sifflements, des pépiements et des ultrasons (Cf. Sons purs et signature signée, Echolocation et visio-audition).
Ils véhiculent des images ainsi que des notions abstraites qui laissent à penser que le système de communication des dauphins est complexe tout comme celle des humains.
Une fois que le delphineau aura maîtrisé son langage, il devra également apprendre les nombreuses techniques de chasse de son groupe, les différents jeux sociaux, le tir au sonar permettant d’assommer un poisson (crack ultrasonore plus puissant que le tir d’un fusil) ainsi que les traditions, autres us et coutumes du groupe transmises de génération en génération.
Production des sons et organes sensoriels
Le sens le plus développé chez le grand dauphin est l’ouïe, combinée à la capacité d’émettre des sons de fréquences variées, divisés en plusieurs catégories.
L’audio-vision du dauphin s’étend sur un diamètre de 360°, mais l’écholocation ne lui permet pas de percevoir ce qu’il y a au-dessus ou au-dessous de lui.
Selon les recherches effectuées par Herman et Tavolga en 1988, du point de vue anatomique et comportemental, le dauphin possède un sens du toucher très développé, car il répond à un large spectre de sensations tactiles.
Un animal doué de langage
« Dauphin, mon cousin » est un texte publié dans les années 60 par le plongeur belge Robert Stenuit (Editions Arts & Voyages). Même si elle date d’une cinquantaine d’années, cette analyse sur les cétacés reste toujours d’actualité ainsi qu’une bonne référence pour qui veut en découvrir plus sur les cétacés.
Il existe de nombreux livres qui constituent de très bons moyens d’apprendre à connaître les cétacés et qui montrent « comment la propagande insensée de la Sea World Company et ses serviteurs répartis en diverses points de la planète, fonctionnent ».
« Quand il s’agit d’exploiter un être vivant, qu’il soit esclave noir ou dauphin, il est en effet dans l’intérêt de l’exploiteur de faire croire qu’il ne s’agit là que « d’une bête sauvage » et non d’un être doué de conscience ».
Désirant en savoir plus sur les cétacés et plus particulièrement sur les dauphins, j’ai décidé de faire des recherches sur leur formidable capacité à communiquer grâce à un langage développé et complexe qui ne cessera de me fasciner, car les dauphins savent communiquer par images et comme le disait si justement Confucius « Une image vaut mille mots ».
Un dialogue pris sur le vif
Au cours d’une recherche menée par le Docteur John Dreher, acousticien devenu cétologue, installa un système d’hydrophones, au sud du chenal de San Diego, afin d’étudier la baleine grise.
Le chercheur remarqua un groupe de 5 dauphins à 500 mètres du lieu d’expérimentation, se dirigeant droit sur le dispositif de micros sous-marins et put écouter des grincements provenant des sonars des dauphins (signaux régulièrement espacés, émissions de routine).
Se rapprochant un peu plus, les dauphins stoppèrent leur progression ainsi que toutes émissions. Puis, un dauphin se détacha du groupe, tel un éclaireur, pour venir inspecter méthodiquement les obstacles (les micros) détectés par leurs sonars. Le dauphin éclaireur retourna auprès du groupe qui l’avait attendu. Le chercheur put alors capter ce qui semblait être une discussion générale de groupe. Le dauphin-éclaireur dut faire état de son exploration détaillée trois fois de suite (conciliabule assuré !). Puis, le chef du groupe décida que les objets insolites étaient certainement sans danger et passèrent tranquillement leur chemin.
J’ai découvert qu’il existait de nombreuses études qui ont été menées sur les dauphins, certaines restant parfois un mystère, d’autres éclairent plus sur leur vie, leur comportement ainsi que sur leur langage. Personnellement, pour des raisons d’éthique ainsi que par amour pour les êtres vivants, je porte un grand intérêt aux études et recherches menées en milieu naturel plutôt que celles pratiquées en laboratoire, qui, à mon humble avis, ne constituent aucunement le reflet du comportement des dauphins.
Echolocation et visio-audition
Le dauphin ne possède pas de cordes vocales. Ses émissions sonores ne se font qu’en circuit fermé et sans dégagement de bulles d’air. Lorsqu’il respire, le dauphin conserve l’air en apnée. De part et d’autre du conduit nasal, qui se termine par l’évent (narine), on découvre trois paires de sacs aériens de formes et de tailles différentes. Le passage de l’air d’un sac à un autre détermine le son produit.
Les clics (ainsi que toute une gamme de sons émis grâce aux sacs nasaux) sont réfléchis par la parabole crânienne (rôle amplificateur) située derrière les sacs aériens. Ces clics sont concentrés par la « loupe » graisseuse du melon, puis projetés en un seul faisceau, telle la lumière d’une lampe de poche. Les clics heurtent alors un objet, puis reviennent au dauphin émetteur.
Grâce à la pointe de sa mâchoire inférieure, dont les os sont extrêmement sensibles et permettent de transporter les vibrations jusqu’aux oreilles internes, le dauphin réceptionne l’écho. La parabole crânienne joue alors le rôle d’une antenne, ce qui permet au cerveau du dauphin de décoder le message. Les clics, appelés « burst pulsed sounds », sont émis sous la forme d’un large faisceau qui balaie par intermittence le sol sablonneux. Les informations reçues, assez grossières, retranscrivent soit l’aspect du fond marin, soit une masse plus ou moins importante, comme par exemple un autre cétacé. Les ondes à haute fréquence possèdent une portée plus courte et fournissent une bien meilleure définition des détails.
En nageant, le dauphin opère à un mouvement de balayage avec la tête, après avoir émis une série de clics, ce qui lui permet d’obtenir une image complète de sa cible ou de son exploration, image confortée par ses organes visuels. Si le dauphin souhaite obtenir davantage de détails sur le contenu de l’image, il bombardera la cible à bout portant, d’un faisceau de clics aussi fins et précis qu’un rayon laser.
Transmission d’images
De la même manière que le cinématographe crée le mouvement à partir d’un défaut de l’œil humain, la persistance rétinienne, le dauphin perçoit du poisson, un réseau complexe d’échos ponctuels successifs que son cerveau apprend à lire. Cette rémanence rétinienne permet au dauphin de garder en mémoire les crépitements qui lui reviennent.
Les zones supérieures cérébrales dévolues à la vision et à l’audition traitent ces données. Ainsi, une image précise d’un type de poisson apparaît au dauphin, même s’il nage dans les ténèbres aquatiques. La mémoire du regard complète l’information et on peut parfaitement se rendre compte de l’image que le dauphin perçoit en noir et blanc et en relief (l’être humain a une très mauvaise vision nocturne et aurait tendance à percevoir son environnement en noir et en bleu marine), celle d’un poisson traînant derrière lui une aura d’étincelles, résultant de ses propres productions acoustiques et les multiples turbulences dues à ses déplacements ainsi que ses organes et les battements des vaisseaux sanguins..
Si un dauphin A émet des ultrasons et si un dauphin B se trouve dans les parages, circulant à une distance assez éloignée, le dos tourné au dauphin A, le dauphin B, même à 10 mètres percevra le retour des vibrations émises par le dauphin A qui renverront la même image. Pour résumer, le dauphin B recevra le même message que le dauphin A, même si ce ne sont pas ses propres ultrasons. A ce stade, l’écholocation s’apparente plus à une transmission de pensée qu’à une simple technique de chasse (Cf. Travaux de H. Jerison).
Les recherches de Penner et Kadane (1980) ont pu apporter les preuves que l’écho de chaque objet, chaque personne ou chaque animal est parfaitement mémorisé et même reproductible « à vide ».
Hammer et Au (1980) ont clairement observé que les dauphins se livraient à l’écholocation en l’absence de toute cible, procédant à l’énonciation d’un mot et non plus à sa perception (Cf. Audiogrammes perçus lors du retour des échos). L’usage courant raccourcit tous les mots ainsi que les images. Au lieu d’utiliser une image spectrographique complète, le dauphin ne lance plus que l’amorce du son ainsi que les contours de l’image émise. L’observation relate qu’un tel usage est courant chez les dauphins lorsqu’ils sifflent leur « signature ». Cette dernière n’est souvent émise qu’en version courte, abrégée et esquissée rapidement.
Sons purs et signature-sifflée
En plus d’émission de sons pulsés, brefs, d’une large fréquence et d’une courte durée, le dauphin produit également d’autres sons grâce à ses sacs aériens. L’un des sons les plus connus est le « sifflement » (whistle) que le dauphin peut émettre avec puissance hors de et sous l’eau, toujours grâce à son évent. Il s’agit d’un signal non pulsé, continu et modulé dans des fréquences suraiguës, le plus souvent imperceptibles pour l’oreille humaine. Grâce à l’analyse spectrographique, on constate que ces signaux sont des sons purs, non mélangés, pouvant durer entre 0,5 et 2 secondes. Ce son sifflé plus aigu porte naturellement plus loin que les clics ordinaires, ce qui permet au dauphin de garder le contact avec des membres éloignés du groupe.
Selon les travaux du Docteur Randal Wells, du Mote Laboratory, le répertoire sifflé d’un dauphin Tursiop est fondamentalement constitué par un son très particulier qui n’appartient qu’à lui, la signature-sifflée (signature whistle).
Dès la naissance, les dauphins mâles apprennent la signature sonore de leur mère. Les femelles adoptent un autre nom, puisqu’elles passent leur vie ensemble et ne quittent guère le foyer maternel. Selon R. Wells, la signature des mâles se compose de trois éléments acoustiques étroitement associés :
- La moitié du signal sonore maternel
- Un quart du signal propre au groupe familial
- Un dernier quart sonore unique désignant l’individu lui-même
A la fin de l’adolescence, vers 14/15 ans, lorsqu’ils quittent leur famille, les jeunes mâles peuvent rencontrer au cours de leurs voyages, un groupe de femelles issues de la même tribu (« pod ») qu’eux. Pour éviter toute relation incestueuse, chaque dauphin décline alors son identité. De la même manière, lorsque deux frères se retrouvent au terme de longues aventures et qu’ils se reconnaissent en tant que tel, il n’y aura entre eux aucun combat, ni duel, ni rivalité amoureuse.
Il a été également observé que lorsque le dauphin utilise ce sifflement identificatoire pour les communications à distance, il peut y insérer les informations conceptuelles précises : présence de poissons, importance du banc, localisation et mouvement, etc. Ce son est émis 20 à 30 fois par seconde, selon l’intensité et la modulation, il exprime également son état émotionnel ou signale simplement sa propre présence à ses compagnons. Le dauphin indique alors sa position aux autres dauphins, en lançant sa signature-sifflée sans cesse, chacun épelant son nom aux quatre coins du groupe.
Plus la nuit tombe moins on y voit et plus les dauphins s’interpellent et dialoguent sous les eaux. Selon le Docteur R. Wells, ce système n’est pas le seul en action chez les dauphins. Dans le cas d’une conversation d’individu à individu, un dauphin fera suivre son propre sifflement par celui de son interlocuteur, selon des règles très subtiles. Par exemple, l’ordre de l’énoncé tiendra compte de la position hiérarchique de celui qui s’exprime.
Par ailleurs, on observe que les dauphins effrayés ou échoués émettent sur une fréquence souvent accélérée, qui n’est pas sans rappeler le débit altéré d’un être humain en détresse. Dès qu’un dauphin se met à émettre un signal en boucle, les autres s’agitent ou le rejoignent. Lors des naissances, toutes les femelles rassemblées entourent les petits et sifflent leur propre nom en boucle.
D’autres études plus récentes ont révélé que le répertoire des sifflements ne se limitait pas aux signatures-sifflées. D’autres modulations existent qui n’ont pas encore fait l’objet d’un recensement systématique, ni n’ont encore été mis en corrélation directe avec les comportements observés. Ces modulations ne s’entendent qu’en milieu naturel.
Pour Denise Herzing (Florida Atlantic University), qui travaille depuis des années avec les dauphins tachetés libres vivant aux Bahamas, la notion de signature-sifflée décrite par le Docteur R. Wells (ainsi que celle décrite par Saylight et Al en 1990) ne doit pas occulter le fait que cette signature sert en fait à d’autres usages que la simple signalisation du nom. Denise Herzing observe qu’il existe un véritable répertoire de sifflements nuancé selon les circonstances, sans parler de l’ajout des bulles d’air comme « accents » du discours et que de façon générale, ces sifflements sont produits :
durant la période d’excitation précédant la chasse nocturne chez le « spinner dolphin »,
durant les jeux de lame d’étrave des navires (bow riding) chez le dauphin commun,
durant la période d’alimentation des globicéphales,
durant les activités menées en coopération par plusieurs individus chez les Tursiops,
lors des réunions mère-enfant chez les Tursiops.
Infrasons et autres productions sonores
Un dauphin adulte bien exercé est capable d’émettre en une seule fois, quatre sons différents, issus de quatre sources distinctes. C’est tout l’art du langage dauphin : parvenir à combiner, comme sur des grilles harmoniques, deux, trois, voire quatre couches superposées de clics, sifflements et autres productions sonores encore plus insolites. Seuls les plus âgés y parviennent.
En langage courant, deux sources sonores, l’une pour le sifflement, l’autre pour le clic, suffisent à composer des phrases complexes. Un jeu d’échos et de silence permet encore de moduler les phrases.
Richard C. Connor a tenté de classer ces sons en 8 catégories :
- Barks (aboiements)
- Donkey’s bray (braiments d’âne)
- Squeaks (cris pulsés d’intensité croissante)
- Squawks (cris rauques)
- Grunts (grincements, grognements)
- Mews (miaulements)
- Moans (gémissements)
- Yelps (jappements)
Denise Herzing y ajoute les vocalisations suivantes :
Excitment vocalization (vocalisation d’excitation) : son sifflé avec signature-sifflée en surimpression. Ces sons sont généralement accompagnés de bulles d’air et produits dans des circonstances de détresse ou de grand énervement.
Genital buzz (Buzz génital) : Clics de haute fréquence répété et renvoyé rapidement sur la zone génitale d’une compagne ou d’un compagnon. Ces clics sont utilisés lors d’interactions amoureuses.
Razor buzz : train de clics écholocatoire. Le son est typiquement celui d’un rasoir électrique et est utilisé lorsque les dauphins se regroupent en faisceaux, couchés sur le fond sableux.
Echolocation avec rostre dans le sable qui est utilisée pour le « foraging ».
Echolocation avec trilles recouvrantes et sifflements surélevés, utilisée par les dauphins Tursiops des Bahamas lors de l’exploration des rochers et des bancs de récifs.
Les dauphins peuvent encore émettre quantité d’autres sons qui s’apparentent à des cris ou à des ordres brefs, et qui sont toujours produits dans un contexte émotionnel intense. Lorsqu’un dauphin se met en colère, il agite généralement la tête en produisant un violent « crak » explosif.
Lorsqu’il appelle une jeune dauphine de façon impérative, il émet plutôt une sorte de « pop » qui semble vouloir dire « Viens ici ! ».
Comportements gestuels chez les Tursiops
Le dauphin sait exprimer une multitude de nuances en même temps qu’il vocalise, selon qu’il montre son ventre ou son dos, qu’il se tourne ventre vers le ciel ou pointe son rostre dans le sable, qu’il place son corps en « s » ou qu’il nage d’une certaine façon.
La gestuelle du dauphin est d’une richesse expressive gigantesque, voire inimaginable pour un être humain, compte tenu des possibilités de mouvements dans un milieu où les êtres qui y vivent, ne ressentent pas la gravité de la même manière que les créatures terrestres. L’émission de bulles savamment contrôlées permet également aux dauphins de qualifier leurs discours de façon subtile.
Cette gestuelle est comparable aux gestes et mimiques faciales qui accompagnent les discours verbaux humains. Elle constitue un complément indispensable car les dauphins modulent leurs expressions verbales grâce à une gestuelle fine et précise, dont nous ne connaissons pas encore les codes. Il n’existe donc pas encore de décryptage complet du langage des dauphins.
En outre, il est clair qu’il serait très intéressant de pouvoir comprendre cette communication très complexe, qui nous montrerait une nouvelle façon de penser et une vision différente des choses et de l’environnement. Environnement aquatique au sein duquel évoluent et s’épanouissent les dauphins, milieu liquide où nous, êtres humains, sommes peu à l’aise et nous retrouvons beaucoup plus humble qu’on ne saurait l’être.
Grâce à de multiples combinaisons de sons, de mouvements, d’émissions de bulles et de positions relatives au corps, les cétacés possèdent un prodigieux mode de communication (Cf. Nouvel inventaire du comportement du grand dauphin, Tursiop truncatus : approche comparative des dauphins grégaires, solitaires et familiers par M. Müller, H. Bouytère, ACF Weaver et N. Candelon, publiée en 1998 par le Groupe de Recherche et d’Etudes des Mammifères Marins - GREMM).
Cette étude regroupe un vaste ensemble d’attitudes physiques et mouvements propres aux dauphins. L’étude menée permet une synthèse de l’inventaire comportemental ou éthogramme du grand dauphin. Ethogramme établit afin de faire la comparaison entre les dauphins grégaires et les dauphins solitaires vivants dans des lieux différents (Cf. Revue « Vie et Milieu » - ISSN 02408759 CODEN VIMID2).
Après avoir décrit le principe d’écholocation des dauphins, il m’est venu à l’idée que ces êtres vivants possédaient un merveilleux outil de communication et qu’apparemment ils savent très bien s’en servir, et certainement mieux que ce que les humains ont appris avec leur propre façon de s’exprimer.
C’est d’ailleurs ce que je déplore grandement, cette perte du langage où l’on doit s’en cesse rechercher l’information parfois noyée, voire même inexistante chez certains, au milieu d’incessants « bla-bla » sans intérêt ni connaissance vérifiée. C’est également celui d’internet où le discours, issu de la connaissance populaire, rarement scientifique, est dispersé au milieu d’informations dont il faut également rechercher la source. Le chemin de la Vérité est parfois semé d’embûches, jeune Padawan !
Maintenant, imaginez-vous être un dauphin en train d’envoyer un clic ou un sifflement de bêtises et d’âneries, composé de ragots et autres potins (sachant que vous devez obligatoirement dire votre nom et sachant que les dauphins sont considérés comme les êtres vivants les plus intelligents après l’Homme) à un autre dauphin, quel serait l’intérêt pour ce dernier de vous écouter déblatérer des conneries ?!
D’un point de vue personnel, l’écholocation et la visio-audition du dauphin sont, à mon sens, de parfaits instruments, preuve d’une magnifique évolution d’un système de communication où le discours doit certainement aller droit au but, sans fioriture ni mensonge, sans égotisme ni sournoiserie.
Imaginez-vous simplement pouvoir voir et transmettre des « vraies » informations à votre cerveau, les yeux fermés !
A SUIVRE : LES ORQUES
Sources & références :
Cf. Etude sur les dauphins de la Mer Noire faite par le Docteur Vladimir Markov.
Cf. Travaux sur le langage des dauphins du Docteur Denise Herzing : Compréhension des sifflements des dauphins « Wild Dolphin Project ».
Cf. Groupe de Recherche et d’Etude des Mammifères Marins (GREMM).
Bibliographie :
« Un animal doué de raison » - Robert Merle - Editions Gallimard - 1967
« Dauphin, mon cousin » - Robert Sténuit - Editions Art & Voyages - 1967