CHAT-PITRE # 1 : BAR A CHAT-CHATS, HYMNE A LA JOIE !

Phoebe : « Ouvre ton esprit & observe l’Univers »

Date : Août 2018 - Lieu : Paris 11^ème

Frida & Athena au Café des chats - Paris 11ème

BAR A CHATONS, LE BONHEUR EN RONRONNANT !

Partie 1 : Chat-connexion

« Votre mission, si vous l’acceptez, sera de capter les fréquences guérisseuses-félines. »

Durée de la mission : jusqu’à la fin de votre vie, ce qui pourra vous amener, et je l’espère de tout cœur, sur la Voie du Stoïcisme, sur la Voie du Bonheur.

NB : Non, ne vous inquiétez pas, ce message ne s’autodétruira pas à la fin de votre lecture !

LE « NEKO-BAR ou NEKO-CAFE »

Un concept plaisant, un lieu cosy, une ambiance très particulière, enfin un lieu où on en ressort purifié et apaisé.

Mon amour inconsidéré pour les chats m’a poussé à vouloir tester ce concept très original, qui existe déjà depuis de nombreuses années et qui provient d’Asie. Le premier bar à chats fut officiellement ouvert à Taïwan et c’est sous l’influence de touristes japonais qu’une centaine de ces mignons petits salons de thé ont germé un peu partout au pays du soleil levant.

Mais revenons en France et plus précisément à Paris où il existe trois bars à chats, chacun ayant sa propre spécificité et qui existent déjà depuis quelques années.

LE CAFE DES CHATS

C’est avec joie et engouement que je souhaiterais vous présenter ce lieu plein de charme, de paix et de sérénité qu’est Le Café des chats, salon de thé situé non loin de la Bastille.

Arrivée devant la boutique, j’eus déjà le sourire aux lèvres car je m’étais faite un tant soit peu impatiente durant le trajet en métro mais quand même toujours la joie au cœur.

Ayant moi-même été en partie élevée avec une foule de chats et ayant vécu pendant 20 ans avec mon feu compagnon-boule-de-poils à quatre pattes nommé Bidule (qu’il repose en paix sur la Planète des chats télépathes), je me suis dit qu’il serait très intéressant de tenter l’expérience.

Bidule (1996-2015) - Repose en paix sur la planète des Chats de la Voie lactée

En pénétrant dans le sas d’entrée, je fus accueillie par Simba (mâle de 4 ans), un bon gros matou orange et blanc, paisiblement allongé sur une petite commode en bois. Le premier contact s’est fait tout en douceur avec beaucoup d’appréhension, mais ce dernier restait tranquille et d’un calme olympien.

Simba (mâle,4 ans)

Une fois à l’intérieur, une petite phrase bien connue de tous, qui nous vient de Victor Hugo, lui-même inspiré par son chat prénommé Chanoine, m’interpella d’ores et déjà : « Dieu a inventé le chat pour que les êtres humains aient un tigre à caresser chez lui. »

Puis, avant d’entrer dans la salle principale, les premières recommandations nous plongent tout de suite dans l’ambiance :

Nous ne sommes que des invités et nous n’avons pas à nous imposer et c’est très vrai, car il est absolument hors de question de déranger un quelconque matou de sa sieste ou de le déloger d’un fauteuil quel qu’il soit, même si ce dernier vous semble très confortable (et si vous ressentez déjà cela c’est que vous êtes certainement déjà connecté au chat que vous êtes en train de regarder).

Nous ne devons pas nous imposer aux félins et je trouve cela normal, car nous pénétrons sur leur territoire. Nous ne devons pas non plus les porter dans nos bras et cela semble logique car ces pauvres matous en auraient certainement vite assez de se faire molester à longueur de journée.

Et pour finir, nous ne devons absolument pas leur donner à manger car ils deviendraient très vite des saucisses sur pattes !

A cela, je me permettrais de rajouter une citation d’Antoine de Rivarol (1753-1801), écrivain, journaliste, essayiste, aristocrate de l’esprit, amoureux de la langue et des chats : « Le chat ne nous caresse pas, il se caresse à nous. » - (Cf. Anecdotes et bons mots)

Les recommandations bien en tête (et c’est très important de les respecter), accueillie par plusieurs serveurs de tous genres, de toutes façons humains, qui vous proposent avant tout de vous désinfecter les mains et vous installe confortablement là où il reste de la place, car oui, ce genre d’endroit connaît un grand succès aussi bien auprès des Parisiens que des touristes.

Première visite, premier contact

Dans le superbe et magnifique film documentaire de Ceyda Torun, Kedi, des chats et des hommes, une des humaines, certainement habituée aux chats, interviewée pour l’occasion, disait à juste titre, une certaine vérité qui donne à réfléchir sur l’esprit et la conscience de ces petits félins - et qui donne le plus naturellement, le plus sincèrement et peut être le plus inconsciemment possible, comme savent si bien le faire les Humains d’ailleurs, la réponse à une des questions que certains Sapiens doivent se poser ou se posent, scientifiques ou non, à la lumière des découvertes des exoplanètes, et en particulier des exoplanètes potentiellement habitables, et de l’extraordinaire reprise d’intérêt pour la conquête de l’espace : les extraterrestres ne seraient-ils pas déjà parmi nous ? Peut-être un début de réponse…

Citation : « Caresser un chat me procure un certain sentiment de sécurité. Même si nous ne parlons pas le même langage, nous créons tout de suite un langage commun. J’imagine que communiquer avec un chat, c’est un peu comme devenir ami avec un extraterrestre, on entre en contact avec une forme de vie très différente, on crée une façon de communiquer avec l’autre et le dialogue peut s’installer […] ». C’est vrai les Stambouliotes vous le diront !

Dans un fauteuil confortable, toujours la joie dans mon cœur, toujours la joie dans ma tête, je m’installais. Je ressentis une soudaine détente (après ce métro si stressant, ce « subway » si gluant, cet « underground » si puant) tout en cherchant du regard la présence des chats.

Je ressentis une ambiance très calme, même si l’endroit était très fréquenté, une sorte de silence respectueux régnait en maître à l’intérieur. Pas un mot plus haut que l’autre, même en présence d’enfants. J’ai agréablement été surprise de pouvoir constater que les chats sont rois dans un lieu où les gens recherchent, dans un premier temps, à établir un contact avec les félins. Ces derniers ne sont pas farouches pour deux sous et on a alors vraiment l’impression d’être chez eux. Qu’ils nous tolèrent, qu’ils nous ignorent ou qu’ils viennent vers nous, nous sommes définitivement chez eux et cela impose un certain respect à dispenser, un respect également qui vient de l’intérieur. Les chats ne sont pas des ingrats et ils possèdent tous leur propre caractère, comme les êtres humains, par conséquent il ne faut absolument pas se vexer ni être susceptible de ne pas les voir ou de ne pas pouvoir les toucher. Les chats ne sont pas à notre disposition et s’ils n’ont pas envie de se connecter avec nous, ils ne s’obligeront pas à faire quelque chose qui ira contre leur nature. Pour éviter cela, il est important de savoir décrypter le langage du corps du félin. Par ailleurs, ils disposent d’une salle de repos dédiée à leur bien-être, annexée à la pièce où les clients sont reçus.

Ils s’amusent, ils s’ébattent et se font des câlins. Ils ronronnent, ils grimpent, ils mangent, ils boivent, ils font leur toilette, ils dorment : ce sont des mini-tigres ! Et tout est fait pour eux : coussins, jouets, gamelles d’eau et de croquettes éparpillées un peu partout et stratégiquement, tiroirs perchés, commodes de toutes sortes, des paniers de toutes formes et de toutes tailles, des fauteuils en veux-tu, en voilà ! Mise à disposition pour les humains de livres sur les félins, le chat est à l’honneur, ça se voit et ça se ressent à tout moment !

Jean Cocteau : « Si je préfère les chats aux chiens, c’est parce qu’il n’y a pas de chat policier. »

Deuxième visite, « before stoïcisme »

Izmir (femelle blanche, 3 ans) & Salem (mâle noir, 5 ans)

Sur un coup de tête, d’une façon ironiquement spontanée et complètement désintéressée, je décidais de faire un tour au Café des chats, en espérant qu’il n’y ait pas trop de monde, histoire de pouvoir créer « une vraie connexion » et de faire plus ample connaissance avec ces petits félins qui sont très attachants dès le premier regard et qui marquent l’esprit.

Et puis, je dois bien me l’avouer, histoire de me recharger en fréquences antistress et en ondes positives, rien de tel pour se ressourcer et se régénérer.

Arrivée devant le café, j’aperçus Athena (femelle d’1 an et 7 mois) se reposant dans le panier que tous partagent à tour de rôle ni anicroche ni jalousie, bien au contraire, et Simba confortablement installé dans sa poussette certainement en train de regarder les passants qui passaient ! Ceci m’a fait réaliser que c’est vraiment « sa poussette », moi qui pensais que c’était la poussette d’un client !

Athena (femelle, 1 an et 7 mois)

Durant cette seconde visite, je repris connaissance des différents prénoms des différents chats, car il existe une carte à notre disposition qui présente tous « les félins-hôtes » de cette charmante et attirante mais non moins singulière maisonnée.

20h43 : tentative d’une connexion télépathique avec Frida, essai réussi, j’ai pu me connecter à l’esprit de Frida, nous étions sur la même longueur d’onde et voici mon ressenti : « Je suis contente, je me sens bien, je me sens heureuse et je me sens bien, je perçois ses ronrons grâce à de douces caresses et je vais de mieux en mieux, je me sens toujours bien, j’apprécie l’instant présent, merci Bouddha, merci l’ici-maintenant, merci Kazumi Tabata, merci Frida ! »

Frida

Frida, une jeune chatte âgée d’environ 6 mois « écaille de tortue » absolument adorable, pas farouche du tout, déjà bien intelligente pour son âge, tellement « kawaï » qu’on aurait envie de la serrer contre soi et de lui faire un gros câlin, tant elle déborde d’amour et d’affection ! Frida, mignonne comme tout, très réceptive télépathiquement.

Frida

D’un point de vue « expérimentatrice du réel » et artiste (dans le sens premier du terme, « savoir-faire », technique) martiale de l’esprit, je créais une connexion télépathique du type « I shin den shin », c’est-à-dire, « de mon esprit à son esprit ».

Une connexion très particulière qui n’a rien à voir avec une connexion s’effectuant à travers le toucher, qui est une connexion très basique, primitive, mais qui permet tout de même de pouvoir capter leur ronron des chats (donc leurs ondes) et ainsi se laisser envahir par ses ondes avec ces fameuses « fréquences-guérisseuses » décrites par la ronronthérapie. Mais pour ressentir tout cela, il faut posséder en tant qu’être humain, une sensibilité voire une hypersensibilité car ce sont des connexions et des fréquences très subtiles.

20h54 : connexion établie avec Athena. Il faut savoir faire silence pour voir clairement. Il faut savoir faire silence pour capter les fréquences, les ondes des félins et ce n’est pas donné à tout le monde ! Ce n’est pourtant pas un exercice difficile à faire car si l’on pratique, le lien se fera de plus en plus facilement. Et pour cela, il faut savoir s’ouvrir l’esprit, lâcher-prise avec l’état d’être humain, son ego de sapiens. Puis, il faut penser à se remplir de respect, d’amour, d’humilité, de compassion, de douceur et d’affection. Ainsi, on capte les bonnes fréquences, on se charge ainsi les ondes positives et le dialogue peut enfin s’installer (pas besoin de parler). 21h00 : mission accomplie !

Athena

Puis, je me mets à penser à Simba en me demandant où pouvait-il bien se trouver. Quelques minutes plus tard, le matou blanc et orange s’est ramené comme s’il avait senti ou reçu cette pensée. Il renifla un peu mon sac à mains, en me signifiant sans inimitié, que je sentais grave le tabac froid !

Je me promenais un peu dans la salle quand je redécouvris Gavroche (mâle de 4 ans) qui tenait compagnie à un couple en train de dîner. Le gros matou gris et blanc, était sagement installé sur une chaise, ma foi ne sentant disposer et ouvert à la conversation et souhaitant pas le déranger, je n’ai par conséquent, pas insisté.

Gavroche (mâle, 4 ans)

En allant aux toilettes (car nous aussi on va faire nos besoins dans nos caisses qui sont parfois publiques), quelle ne fut pas ma surprise et ma joie de tomber nez à nez avec Izmir (femelle de 3 ans), étendue sur un pouf et avec qui je m’empressais de faire connaissance, sans plus attendre car lors de ma première visite, elle était plongée dans un profond sommeil, ce qui ne m’avait pas permis de communiquer avec elle.

Izmir (femelle, 3 ans)

Et je retrouvais également Salem (mâle de 5 ans), lascivement étendu et assoupi sur un large fauteuil. Je m’approchais de ce dernier afin d’établir également un premier contact. La première fois que je le rencontrais, on aurait dit qu’il boudait dans son guéridon… Très discret ce Salem ! Quoi que cette fois-ci, je le retrouvais en train de roupiller dans le panier commun en compagnie d’Izmir lors de mon arrivée.

Salem (mâle, 5 ans)

Quand on arrive à créer une connexion avec eux, quand on arrive à se fixer sur la même fréquence qu’eux et si on a compris comment fonctionne un chat, c’est alors le bonheur qui surgit de lui-même, toujours « sans penser sans pensée », ni plus ni moins, l’instant présent, et c’est peut être cela le paradis ?!

Ainsi, on aurait envie de ronronner avec eux, de se prélasser auprès d’eux, d’abandonner toute résistance, toute colère, toute inimitié, d’abandonner toutes les pensées inutiles et superflues, surtout celles qui sont mauvaises, de diffuser de l’amour et de l’affection et de rechercher uniquement ce qui apparaît essentiel, nécessaire et indispensable (en dehors de l’eau, de la nourriture et des vêtements) : LA TRANQUILLITE, LA PAIX et LA SERENITE.

Je viens dans ce cas précis, tout en gardant une attitude humble, de vous décrire une partie des quatre Nobles Vérités du Bouddhisme, c’est dire que les chats en savent beaucoup plus que nous,  êtres humain-sapiens, sur certaines choses sans y accoler de longs discours manipulateurs !

« Certains chats ont vraiment du caractère, ça se voit à leur tête. Ce qui compte c’est d’être sur la même longueur d’onde qu’eux. […] » in Kedi, des chats et des hommes, (Ceyda Torun, Turquie/USA/All., 2017), film au passage que je conseille de regarder si vous voulez en savoir plus sur la connexion télépathique féline.

Hippolyte Taine : « J’ai beaucoup étudié la philosophie et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure. », philosophe et historien français (Cf. Vie et opinions philosophiques d’un chat, Voyage aux Pyrénées, 1858.

Gavroche

Phoebe : « Ouvre ton esprit & observe l’Univers »