LA VOIE DES RÊVES # 16 : Dream Masters, Combat de Maîtres - Part 7 (Cf. Freddy 5)
12 nov. 2018
NB : cet article dévoile tout ou partie du récit cinématographique.
Problématique : A travers la saga Freddy et en particulier, A Nightmare on Elm Street (Wes Craven, 1984, USA), A Nightmare on Elm Street : Dream Warriors (Chuck Russell, 1987, USA), The Dream Master (Renny Harlin, 1988, USA), The Dream Child (Stephen Hopkins, 1989, USA) et Freddy’s Dead : The Final Nigthtmare (Rachel Talalay, 1991, USA), comment le récit témoigne de l’importance du rêve, de son utilité et quelle est la méthode pour réussir à les contrôler et à les diriger ?
Méthode et axe d’étude :
Dream Masters, le Combat des Maîtres Part 1 à 7 : Maîtriser et diriger ses rêves, c’est savoir maîtriser et diriger sa vie. Savoir interpréter ses propres rêves, c’est savoir développer sa propre intuition aussi : le rêve de l’au-delà (Cf. épisodes 3, 4, 5 et 6).
Combat des Maîtres (suite)
Freddy, Maître des cauchemars et Maître du temps, surtout du temps qui passe, en créant dans les rêves des boucles temporelles.
8ème rêve : Grâce au montage alterné, comment Freddy tout en occupant Alice qui doit secourir Yvonne, arrive à attaquer et à tuer Mark. Le montage alterné (crosscutting en anglais) est un procédé de montage qui consiste, au cours d’une même action, à passer d’un lieu à un autre, éventuellement éloigné, en suggérant cependant la continuité temporelle.
A la piscine : Yvonne est en train de se reposer dans un bain à remous.
Pendant ce temps…
Chez Mark : Mark est en train de lire quelques comics, il surveille Alice qui s’est endormie.
Pendant ce temps…
Ne voulant pas perdre de temps, Alice se met à rêver car elle pense qu’Amanda est la clé (la solution) pour annihiler Freddy.
Le rêve d’Alice : Elle est en train de rêver qu’elle est à la recherche d’Amanda Krueger qui se trouve dans la tour de l’asile.
Pendant ce temps…
Le cauchemar d’Yvonne : Yvonne s’est endormie et Freddy l’a capturée dans son univers. Ce dernier d’envoyer à Alice : « Finissons-en et roulons ! »
Le rêve d’Alice : Alice doit se confronter une nouvelle fois à Freddy, toujours prête à combattre. Ayant sauvé Yvonne du croquemitaine griffu, les deux jeunes femmes passent la porte positive, ce qui l’empêche de les pourchasser. Alice pense que Freddy a peur d’Amanda car elle est peut-être bien plus qu’une clé. Un ange-gardien temporaire qui permettrait à Alice de progresser plus ou moins par étape, le rêve deviendrait ainsi un rêve de l’au-delà et Amanda constituerait un guide spirituel.
Pendant ce temps…
Mais le maître des cauchemars a plus d’un tour dans son sac et va s’attaquer à Mark, qui hélas s’est endormi lui aussi.
Le cauchemar de Mark : Fan de comics en tous genres, Mark en découvre un nouveau possédant une étrange couverture : c’est le numéro 13 de « Nightmares from Hell », dont la couverture est transpercée par un grand coup de griffe. Intrigué, il se met à le feuilleter et s’aperçoit en le lisant plus en détail, qu’il raconte l’histoire que lui et ses amis sont en train de vivre. C’est également la réalité de Mark, lui qui passe son temps à dessiner des super-héros, vaillants et téméraires, des justiciers au grand cœur ; lui qui rêverait d’être au moins courageux…
Freddy utilise donc l’univers de Mark pour l’atteindre, ainsi il en profite également pour tester la richesse de son imagination.
Mais cette bande dessinée semble inachevée : en effet, la dernière case représente Mark lui-même en train de lire cette même BD. Soudain, le jeune homme est happé par le bouquin, tout en appelant Alice à l’aide, lui qui a bien compris que son amie est bel et bien un maître des rêves positif !
Hélas, la jeune femme est fortement occupée à rechercher Amanda, comme quoi même dans le rêve, on ne peut pas être partout !
Mark se retrouve dans un univers tout aussi inachevé que celui de la BD qu’il était en train de lire.
Ainsi Freddy, lui propose un rêve où l’imagination aura la première place. Mais avant tout, le croquemitaine tient à lui spécifier qu’il n’est pas vraiment impressionné par cet univers : un monde en noir et blanc où règne un capharnaüm innommable, un monde instable et bancal que Mark essaye désespérément d’escalader. Freddy lui rappelle qu’il est inutile de monter plus haut car son monde va bientôt s’écrouler. « Mais comment t’arrive à fuir dans ce bordel ?! » lui demande ironiquement Freddy, qui d’ailleurs y a retrouvé par hasard son skate, et en profite pour le courser de plus belle ! Le monde de Mark prend alors des accents expressionnistes, un univers torturé, parfois lumineux, parfois sombre, que Freddy se fait un malin plaisir de détruire à grands coups de griffes.
Ainsi Freddy, armé d’un rire démoniaque, se fait un plaisir de découper, de trancher et de taillader ce monde fragile comme du papier, constitué de choses instables et inachevées.
Freddy à Mark : « Viens ici, si tu crois pouvoir fuir dans ce chaos ?! » lui lance Freddy ironique. « Tiens regarde, j’y mets encore plus le bordel, à toi de voir si tu peux fuir maintenant ! En plus, t’as perdu ta copine Greta, ta petite amie secrète ! ».
A bout de nerfs, Mark, animé par un accès de colère, déclenche un fort désir de vengeance, ce qui lui permet, hélas temporairement, de se transformer en super-héros armé jusqu’aux dents et s’empresse de mitrailler sans trop réfléchir le croquemitaine, qui semble, à première vue, être « réellement » touché.
Freddy à Mark : « Alors c’est ça qu’on t’a appris pour te défendre : à tirer sur tout ce qui bouge sans trop réfléchir, à jouer les super-héros masqué et armé ?! » lui lance sarcastiquement Freddy.
Freddy à Mark : « Bon alors, si toi être super-héros, moi être super-Freddy ! », lui raille le croquemitaine déchaîné et animé par une passion destructrice, réduisant à néant non seulement, le personnage (un supposé puissant alter-ego) créé par Mark mais également son univers si fragile et si instable en lui lançant d’un ton moqueur : « Comment ça ?! T’es un super-héros dans ce chaos ?! Rien à foutre de tes bandes dessinées. Monde minable qui ne vaut rien, sombre crétin ! ». Et Mark de devenir un simple personnage de papier coloré réduit littéralement en confettis par le monstre aux griffes d’acier. Fin du rêve. Retour à la réalité…
Alice se réveille pour constater toute l’horreur perpétrée par Freddy ; Yvonne se réveille également, apeurée et affolée. Un choc émotionnel de plus, petit cadeau empoisonné de la part de Freddy à Alice, qui comprend qu’il ne s’attaquera pas directement à elle, tant il a besoin de son adversaire.
Déterminée, Alice décide alors d’agir au plus vite, et demande le soutien et la force d’Yvonne pour affronter Freddy car elle pense sans aucun doute que la solution au problème est Amanda Krueger. Elle charge donc son amie de se rendre à l’ancien asile de Springwood (là où tout à commencer, prendre le mal à la source), afin de libérer la mystérieuse nonne de sa prison terrestre. Mission que la jeune fille accepte tant elle ne souhaite plus revoir l’homme à la main crochue. Alice lui signifie quand même qu’elles ont rêvé toutes les deux ; en lui donnant des détails, connotant un rêve télépathique.
Ainsi le 8ème rêve est constitué en fait de trois rêves émanant de trois personnes différentes, c’est donc un rêve partagé ou autrement dit, rêve télépathique.
Ce qui nous amène au neuvième et dernier rêve, un l’ultime combat (de maîtres), mais pas la fin de la guerre, hélas. Un duel onirique se prépare, un magnifique exemple de combat contre soi-même, et ce duel se déroulera au royaume des cauchemars…
9ème rêve : Alice, le maître des rêves, est de nouveau prête à combattre Freddy, le maître des cauchemars.
Pendant ce temps dans la réalité (fictive, celle du personnage), Yvonne s’est mise à la recherche de l’infortune dépouille de la mystérieuse nonne…
Le rêve d’Alice : Revenue dans le sinistre labyrinthe de l’asile, la jeune guerrière provoque Freddy qui se met à la poursuivre, mais qui se retrouve tout à coup dans la salle des fous et des dingues, fameuse pièce où avait été enfermée sa mère, sœur Marie-Helena, dite Amanda Krueger ; pièce dans laquelle Freddy y avait également enfermée Alice. Cette dernière retourne donc à Freddy sa propre histoire : un enfant issu de viols multiples perpétrés par des malades mentaux, c’est tout ce qu’est Freddy Krueger aux yeux d’Alice, qui en profite pour lui en rajouter une couche : « C’est ta mère qui me l’a dit ! Et je vais à mon tour te déchiqueter, te démembrer, t’éparpiller, te disperser pour te dématérialiser car tu n’as pas à exister. »
Mais Alice crie victoire un peu trop vite car un des bras de Freddy se transforme en une multitude de petites araignées qui retombent sur la jeune femme encore sous le choc et s’affole en hurlant. Freddy s’aperçoit que la jeune femme n’a pas compris quelque chose : « Combat ta propre peur, pétasse, car je suis ta propre peur, crétine ! Et maintenant, je vais m’attaquer à ton bébé car je trouve que tu aurais une petite tendance à l’oublier, car par l’illusion que je suis, tu es obsédée ! »
Alice veut protéger à tout prix son bébé, qu’elle a prénommé Jacob (littéralement « protégé de Dieu »), car Freddy cherche d’ores et déjà à le polluer et à le corrompre en lui injectant de mauvaises idées et des mauvais rêves. Jacob révèle alors à sa mère que Freddy est caché au plus profond d’elle-même et que c’est là qu’il faut le combattre.
Jacob à Alice : « Il dit que c’est facile parce qu’il te connaît bien. »
C’est ainsi qu’Alice procède à ce que l’on pourrait appeler un exorcisme : elle élimine le mal à sa source, en le sortant d’elle-même. La métaphore est bien présente : il faut savoir se regarder soi-même, d’une façon honnête et sincère, sans se surestimer ni se sous-estimer. Chercher le juste milieu de son soi-même, telle serait la Voie des rêves, mais cela ne pourra se faire sans produire avant tout des efforts. Détecte ce qu’il y a de plus mauvais chez toi avant tout (défauts, peurs, phobies, mauvaises habitudes, etc.), avant que les autres ne s’en servent contre toi et afin de ne pas te retrouver dans le labyrinthe de ton esprit pollué et corrompu, sinon tu risques de te retrouver avec un esprit psychologiquement et mentalement malade, tout comme celui de Freddy.
Et c’est en cultivant les vertus, en apprenant les méthodes et les techniques quelles qu’elles soient, en apprenant chaque jour, en allant au devant de la connaissance, en observant le monde avec un regard sans haine, doté d’un esprit large et libéré de tout attachement et d’inimitié, tout en sachant qui ‘on est, tout simplement et c’est ça le bonheur (à mon humble avis !). Un corps sain dans un esprit sain.
A SUIVRE : La Voie des Rêves # 17 : Dream Masters, l’ultime cauchemar
Source : A Nightmare on Elm Street 5: The Dream Child (Freddy 5, l’Enfant du Cauchemar) - DVD.
NB : ce texte est une analyse cinématographique issue des éléments et des signes observés dans le récit audiovisuel et n’est valable que pour ce contexte. Il ne constitue ni des conseils ni des obligations de comportements à adopter, qu’ils soient positifs ou négatifs.