CHRONIQUES TERRIENNES : LE MONOLITHE D'AMBIALET - 18 décembre 2020 - Partie 3
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L’OCÉANIE
L'Océanie est une région du monde qui n'est pas un continent stricto sensu. Située dans l’océan Pacifique, elle s'étend sur 8 525 989 km2 et comprend plus de 50 millions d'habitants (2020), répartis entre seize États indépendants et quinze territoires. Elle englobe toutes les terres situées entre l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est à l'ouest et l’Amérique à l'est, Elle comprend aussi une petite partie de l’archipel malais (îles Raja Ampat et archipel Aru). Elle est divisée en quatre régions :
- L’Australasie
- La Micronésie
- La Mélanésie
- La Polynésie
L'Océanie est peuplée depuis des millénaires par différents groupes ethniques, dont les Aborigènes d’Australie et les Papous. Outre l'anglais et le français, langues dominantes en Océanie depuis la colonisation, les deux principaux groupes linguistiques parlés sont les langues papoues et les langues austronésiennes.
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Brève chronologie historique de l’Océanie
L’histoire de l’Océanie est généralement découpée, par les études historiques, en quatre grandes périodes :
- les temps premiers ;
- la période des premiers contacts avec les Européens ;
- la période coloniale ;
- l'Océanie contemporaine.
Ce découpage permet d’avoir une vision globale des évolutions historiques de ce vaste espace qu’est l’Océanie ainsi que quelques points de repères. Hélas, il ne prend pas en compte la diversité des situations et n’échappe pas aux clichés d’une vision européo-centrée.
RELIGIONS ET MYTHOLOGIES OCÉANIENNES
Religions traditionnelles
Les religions initiales de l'Océanie étaient polythéistes, et, dans leur diversité, s'articulaient généralement autour de trois axes :
- le culte de divinités créatrices et/ou destructrices, parfois alliées, parfois opposées, liées aux puissances de la nature, comme les sœurs Nã-maka-o-Kaha’i et Pélé à Hawaï ou Make-make à Rapa Nui ;
- le culte des ancêtres ou culte des tikis, symbolisant pour chaque population ses divinités fondatrices, dont la forme la plus célèbre est le culte des moaïs à Rapa Nui ;
- le monde des esprits émanant de ces deux ensembles mais aussi de la nature et des êtres humains, et qui générait un complexe système d'obligations, d'échanges, de symboles et de tabous qui réglait la vie de ces populations.
Trois grands traits communs marquent les traditions religieuses originelles de l'Océanie.
En premier lieu, le culte aux ancêtres est un trait universel de cet espace et semble avoir été la base de toutes les spiritualités qui se sont développées dans les différents territoires (continentaux et îliens).
Ensuite, le concept de mana est l'accumulation de pouvoir d'ordre sacré qui provoque aussi une accumulation de biens est aussi partagé par tout l'espace océanien. Au mana, on oppose le noa, c'est-à-dire, selon une terminologie occidentale, le profane.
Enfin, la notion de tapu, l'interdit sacré est un dernier point commun à l'ensemble du monde océanien. Là encore, ce concept peut être ou non verbalisé sous ce terme et dérivés.
Une fois ces préambules posés, il faut distinguer quatre aires spirituelles principales :
- Dans le monde polynésien règne un panthéon commun de dieux et de héros.
- Le monde mélanésien se caractérise par un monde spirituel composé d'entités invisibles dont les ancêtres sont une petite partie.
- En Micronésie, l'expression du sacré est avant tout basée sur le culte des ancêtres.
- Et enfin le monde australien dont la spiritualité est nettement séparée du reste de l'Océanie, est connue pour le temps du rêve, le culte aux ancêtres et aux divinités.
Le culte aux ancêtres
Le culte des ancêtres est une pratique commune associé à de multiples religions. Étant intimement liée à la connaissance des générations précédentes, cette pratique a des liens étroits avec la généalogie des peuples concernés.
Le mana
Selon les mythologies mélanésiennes et polynésiennes, le mana est une force surnaturelle qui imprègne l'univers et dont certaines personnes sont naturellement porteuses, certaines plus que d'autres. La notion de mana, association de magie et de religion, peut-être également traduite comme l'émanation de la puissance spirituelle du groupe qui contribue à le rassembler.
LA MYTHOLOGIE OCÉANIENNE
L’Océanie, régions insulaires et spiritualités : La Polynésie
La Polynésie, qui constitue une des trois régions traditionnelles de l’Océanie, est un large groupement d’îles situées dans l’océan Pacifique, principalement dans sa partie sud.
Trois grandes figures se détachent dans cette mythologie aux accents spirituels :
- l'île originelle d’Hawaiki,
- la figure tutélaire du dieu créateur de Tangaroa
- le demi-dieu Maui dont les exploits et ruses constituent la base de nombreux récits étiologiques.
Hawaiki est une île mythique où les peuples de Polynésie situent leur origine. Dans leurs légendes, l'esprit des Polynésiens retourne vers Hawaiki après leur mort.
Le panthéon océanien
Pour l’Océanie, ce panthéon de divinités présente une certaine complexité car il est difficile de présenter une vue d’ensemble sommaire tant le territoire est étendu.
Tangaroa ou Ta'aroa, Tagaroa ou encore Tagaloa, est une des principales divinités des îles du Pacifique, souvent vénérée comme un dieu de la mer, il représente, à Tahiti et sur d'autres archipels comme ceux de Samoa, des Tonga et des Tuvalu, le créateur de l’Univers et de tous ses habitants. Selon certains, il serait le fils des divinités primordiales Rangi et Papa.
Bien que les divinités, en tant que puissances surnaturelles, soient de nature essentiellement spirituelle, cette essence immatérielle s’accompagne, comme l’âme humaine, d’apparences sensibles et, en particulier, d’une forme qui n’est pas forcément visible.
Origine des divinités
Les divinités se divise en deux grandes catégories :
- Celles qui n’ont jamais été des êtres humains, bien qu’elles puissent en avoir la forme, et qui sont les dieux proprement dit ;
- Celles qui ont vécu à une époque plus ou moins reculée non seulement sous la forme, mais à l’état d’êtres humains et qui se nomment « mânes ».
Les mânes
Les mânes ne correspondent que partiellement à nos conceptions courantes sur les âmes des morts. Pendant la vie, le corps est lié à une substance différente, qui en est une sorte de doublure, parfois identifiée au reflet.
L’âme, qui se détache momentanément du corps dans le sommeil, s’en détache définitivement à la mort. Cette séparation de l’âme et du corps n’entraîne pas celle de l’âme. Cette dernière subsiste soit pour tous les êtres humains, soit, selon les croyances, de diverses populations, à titre de privilège pour les gens de condition élevée. Quoi qu’il en soit, l’âme dissociée du cadavre conserve une existence indépendante, conçue sur le type de celle des vivants et liée à un corps différent, mais analogue.
Les âmes n’atteignent l’autre monde qu’après un long voyage comprenant deux parties :
- l’une sur terre,
- l’autre de la terre à l’autre monde.
Au cours de ce voyage, l’âme conservait la possibilité de récupérer sa vie terrestre.
Localisation de l’Autre-Monde
Les idées sur la localisation de l’autre monde sont très variables. Le plus souvent, il est situé à l’ouest, mais on le place tantôt sur terre, tantôt au-dessous de la terre ou de la mer, tantôt au-dessus, c’est-à-dire dans le ciel.
L’idée générale semble être simplement que l’âme quitte le séjour des vivants pour un autre monde dont la différence avec le monde terrestre est spécifiée d’une façon ou d’une autre.
Les séjours des morts
Les idées ne sont pas moins diverses sur le nombre des séjours des âmes que sur leur localisation. Bien que cette croyance ne fût pas universelle, il était admis que chaque être ou objet avait une âme aussi bien que les êtres humains, et que ces diverses âmes allaient dans un paradis, soit commun à toutes, soit réservé aux âmes d'une certaine espèce d’êtres.
A Tahiti, pour les âmes humaines, il était admis tantôt un, tantôt plusieurs paradis. Chacun de ces paradis était gouverné par une divinité dont le nom désignait le paradis auquel elle présidait et la condition des âmes qui l’habitaient. cette divinité cumulait la fonction de souverain des morts avec des attributions différentes.
En Nouvelle-Zélande, c’était soit Ngahue, soit Tawhaki qui était en même temps le dieu du tonnerre, ou encore la grande Dame des ténèbres, Hine-nui-ta-po, qui gouvernait à la fois la totalité des enfers ou simplement les quatre étages supérieurs, où la condition des âmes était la moins bonne, les trois étages suivants étant gouvernés par Rohe et les trois derniers par la déesse Miru.
Les différents séjours attribués aux âmes ne correspondaient en général qu’à des différences de condition et, de bonheur qui, selon d’autres croyances, se trouvaient réalisées dans un séjour unique. C’est ainsi qu’à Rarotonga, on distinguait le séjour des âmes bienheureuses et celui des âmes malheureuses.
La vie posthume des âmes n’était dans l’ensemble que la répétition de la vie terrestre dans un monde différent. D’une manière générale, elle ne comporte guère de tourments ou privations spécifiques. Il semble que dans l’autre monde toutes les âmes indistinctement jouissent de la condition réservée sur terre à des privilégiés, dans l’abondance et les plaisirs de toute sorte. Les âmes étant normalement destinées à atteindre l’autre monde.
Les âmes qui ont atteint l’autre monde ne sont, en général, pas visibles par les vivants ordinaires, mais seulement pour des êtres humains doués d’une clairvoyance spéciale ainsi que les magiciens.
CROYANCES ET MYTHES LIÉS AUX VOLCANS
Les peuples d’Asie, d’Océanie et d’Amérique qui vivent près de la ceinture de feu du Pacifique, considèrent les éruptions volcaniques comme les manifestations de forces surnaturelles ou divines. Dans certaines religions, les volcans représentent des divinités. Ils peuvent être également considérés comme l’entrée du royaume des morts, des enfers ou des mondes souterrains.
Dans la mythologie maorie, il existe les récits relevant du mythe et du sacré, et, ceux relevant de la tradition. Les premiers mettent en scène les atua (terme généralement traduit par « dieux »), les seconds les tupuna (ancêtres).
Dans la mythologie hawaïenne, la déesse Pélé est la déesse du feu, des éclairs, de la danse, des volcans. Selon la légende, Pélé est originaire de Tahiti d'où elle est chassée en raison de son conflit permanent avec sa sœur, Nāmaka, déesse de l'eau et de la mer.
Pélé, réfugiée dans l’archipel d’Hawaï, fait du Kīlauea sa demeure où elle y déclenche des éruptions et des séismes. Principale déesse de la mythologie hawaïenne, un important culte est fait autour de cette déesse : cérémonies religieuses, chants et offrandes. Le Kīlauea est un volcan bouclier situé dans le sud-est de l’île d’Hawaï culminant à 1246 mètres d’altitude.
Chez les Incas, le volcan Misti reçu un bouchon de glace comme punition infligée par le Soleil. Le Misti est un stratovolcan appartenant à la cordillère centrale des Andes (5822 mètres), dont la dernière éruption date de 1985. Son sommet tronqué souvent couvert de neige et sa silhouette trapézoïdale en font l’archétype d’un volcan.
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Pour certains peuples d’Amérique du Nord, le mont Mazama était la demeure d’un dieu maléfique du feu et le mont Shasta était la demeure d’un dieu bénéfique de la neige. Le mont Shasta est un stratovolcan (4317 mètres), situé dans l’État de Californie aux États-Unis. C’est le deuxième plus haut sommet de la chaîne des Cascades et sa dernière éruption date de 1786.
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Dans l’Antiquité gréco-romaine, les volcans sont les lieux de résidence d’Héphaïstos (Vulcain). Fils de Zeus et d’Héra, Héphaïstos est le dieu du feu, de la forge et de la métallurgie, dans l’ancienne religion grecque ainsi que dans la mythologie. Le géant Encelade fut enseveli sous l’Etna par Athéna, déesse de la sagesse et de la raison. Mimas, un autre géant, fut englouti sous le Vésuve par Héphaïstos.
Néanmoins, les volcans restent encore aujourd’hui des montagnes sacrées, au même titre que les montagnes, qui sont souvent associées à des divinités, notamment dans l'hindouisme.
SYNTHÈSE ET CONCLUSION
Comme les monolithes de l’Utah, de Piatra Neamt, d’Atascadero, de l’île de Wight, de Las Vegas, d’Oudehorne, de Pinawa, de Toulouse, de Baasrode, de Gränichen, de Glastonbury Tor, de Vancouver et de Varsovie, le monolithe d’Ambialet révèle un principe cosmique où se trouve Trois Unités en dehors desquelles rien ne peut exister.
Ces quatorze monolithes expriment trois choses inévitables que sont la manifestation d’un pouvoir, d’une sagesse et d’un amour qui sont les attributs de Dieu dans sa Maison de Lumière.
Comme les monolithes d’Exireuil, de Baasrode et de Varsovie, le monolithe d’Ambialet suggère d’explorer la climatologie et la météorologie. Ce monolithe invite à explorer divers domaines d’étude et donc à prendre plusieurs chemins de connaissances.
Le monolithe d’Ambialet suggère également d’explorer l’Océanie, ses mythologies ainsi que les mythes liés aux volcans. Il peut aussi générer plusieurs chemins de pensée.
A SUIVRE : Monolithe de Montréal, province de Québec, Canada
Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude