CHRONIQUES TERRIENNES : LE MONOLITHE D'EXIREUIL - 8 décembre 2020 - Partie 2
05 janv. 2025RISQUES NATURELS MAJEURS
Un risque naturel majeur est la possibilité d’un événement d’origine naturelle, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réactions de la société.
Exireuil est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département des Deux-Sèvres (région Nouvelle-Aquitaine). Exireuil est un village situé dans la région du Haut Val de Sèvres où il existe plusieurs risques naturels majeurs.
Le territoire de la commune d'Exireuil est vulnérable à différents aléas naturels :
- météorologiques (tempêtes, orages, neige, grand froid, canicule et sécheresse)
- inondations
- mouvements de terrains
- séismes (sismicité modérée)
D’autres risques s’ajoutent :
- risques technologiques
- transport de matières dangereuses
- rupture de barrage
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment les Trois Moulins et le Chambon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue, survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010.
Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vallée de la Sèvre Niortaise », approuvé le 21 mars 2017, dont le périmètre regroupe 17 communes.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie.
Exireuil est une commune qui a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1996, 2003, 2005, 2009 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010.
Une inondation est une submersion temporaire, naturelle ou artificielle d’un espace par de l’eau liquide. C’est l’un des principaux risques naturels dans le monde causant des pertes de vies humaines.
Les mouvements de terrain sont des déplacements naturels de sols et de sous-sols, résultant d’influences naturelles comme l’érosion, les séismes, la pesanteur, ou, humaines comme les exploitations de matériaux, le déboisement, le terrassement.
Un glissement de terrain est un phénomène d’origine sismique, géologique et géophysique. Une masse de terre descend sur une pente appelée plan de glissement.
Une coulée de boue est une coulée très rapide de débris partiellement ou totalement fluidisés par l’ajout de quantité importante d’eau.
Comme le monolithe d’Oudehorne apparu aux Pays-Bas le 6 décembre 2020 et le monolithe de Baasrode apparu le 8 décembre 2020 en Belgique, le monolithe d’Exireuil invite à prendre conscience de l’état de catastrophe naturelle en France à la suite de nombreuses inondations.
FRANCE : ÉTAT DE CATASTROPHE NATURELLE
En décembre 2019, la tempête Fabien frappe le sud de la Corse. Un mois après la catastrophe, la commission interministérielle a donné un avis favorable pour la reconnaissance du statut de catastrophe naturelle pour 51 communes situées en Corse : 48 en Corse-du-Sud, 3 en Haute-Corse.
En date du 3 novembre 2023, 185 communes françaises ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, à la suite d’événements climatiques et de mouvements de terrain ayant eu lieu entre 2021 et 2023.
En effet, trois arrêtés ont été publiés au Journal Officiel du 1er et du 3 novembre 2023.
Le premier arrêté (16/10/2023) concerne 16 départements où il a été reconnu un état de catastrophe naturelle pour les dommages causés par des inondations, coulées de boue et mouvements de terrain (hors période de sécheresse géothermique). Cet arrêté concerne également la Vendée et les Deux-Sèvres où des communes ont été touchées par des séismes survenus les 16 et 17 juin 2023.
Le deuxième arrêté (17/10/2023) accorde aux 107 communes des 33 départements touchés, l’état de catastrophe naturelle pour donner suite aux dommages engendrés par des mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, pour des faits survenus en 2022.
Le troisième arrêté (27/10/2023) concerne des inondations et coulées de boue ayant eu lieu entre les mois de mai et octobre 2023, accordant l’état de catastrophe naturelle à 38 communes.
En date du 30 octobre 2024, de nombreuses communes ont été classées zone de catastrophe pour cause de crues-inondations, de glissements de terrain et coulées de boue, tempêtes et orages :
- 155 communes du Centre-Val de Loire,
- 133 villes et villages en Eure-et-Loir,
- 22 dans le Loir-et-Cher.
Soit 310 communes classées zone de catastrophe naturelle après les intempéries causées par la tempête Kirk entre le 8 et le 13 octobre 2024.
En date du 5 novembre 2024, ce sont 380 communes qui sont maintenant classées zone de catastrophe naturelle. Dans un arrêté publié au Journal officiel, les autorités ont placé en état de catastrophe naturelle près de 380 communes françaises touchées par les inondations qui ont frappé l’Hexagone entre le 16 et le 20 octobre 2024.
Ces chiffres ne constituent qu’un infime échantillon de la réalité n’ayant pas accès à toutes les informations. Par ailleurs, cela constituerait un travail fastidieux et chronophage.
Le monolithe de Toulouse, découvert le 8 décembre, suggérait d’adopter plusieurs manières d’appréhender l’espace, et, de réfléchir par associations d’idées afin de générer des chemins de pensée. Pour se faire, il invitait également à explorer d’autres domaines de connaissances
Comme le monolithe d’Oudehorne, découvert aux Pays-Bas le 6 décembre 2020 et le monolithe de Baasrode, le monolithe d'Exireuil suggère d’explorer les phénomènes climatiques intenses telles que les inondations, les crues et les submersions à travers le monde.
Le monolithe d’Exireuil, découvert également le 8 décembre 2020 en France, comme le monolithe de Bassrode, découvert le même jour en Belgique, invite également à explorer un autre chemin de connaissances : la météorologie.
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BRÈVE HISTOIRE DE LA MÉTÉOROLOGIE
Dans l’Antiquité, les êtres humains interprétaient les phénomènes météorologiques comme la volonté des dieux. Anaximandre, philosophe et sage grec présocratique, fut le premier à expliquer les phénomènes météorologiques d’une autre manière.
Le terme « météorologie » est inventé par Aristote qui l’applique aux sciences de la terre. Aujourd’hui, cette discipline fait partie des sciences de l’atmosphère. A cette époque, la météorologie regroupe des domaines telle que l’astronomie, la géographie et la sismologie.
Les Chinois sont les premiers à avoir effectuer des observations régulières et rigoureuses. Les plus anciennes observations météorologiques datent de 1216 avant Jésus-Christ.
A partir du 5ème siècle et jusqu’à la Renaissance, la météorologie est considérée comme une pseudo-science agrémentée de dictons météorologiques issus de connaissances antiques et d’observations plus ou moins rigoureuses.
L’étude des phénomènes météorologiques se développe à partir du 15ème siècle. En Europe comme en Amérique, les observations se font plus méthodiques et plus rigoureuses, en se basant sur des domaines telle que la vulcanologie, les mathématiques, la cartographie, l’étude des vents et de l’atmosphère.
En 1654, le premier réseau météorologique mondial est inauguré, coordonné par la Société météorologique de Florence.
A la fin du 18ème siècle, les observations régulières météorologiques se généralisent (base de toute connaissance en météorologie), et, c’est à la suite d'un naufrage lors de la guerre de Crimée (1853-1856) que le besoin d’étudier et de prévoir le temps se systématise.
En 1849, un réseau de stations météorologiques d’observation commence a être mis en place aux États-Unis.
En 1853, la première conférence, accueillant des représentants de dix pays, se déroule à Bruxelles, pour formaliser et normaliser la terminologie des données météorologiques.
En 1873, l’Organisation météorologique internationale est fondée à Vienne.
Aujourd’hui, la météorologie est une science qui étudie les phénomènes atmosphériques tels que les nuages, les précipitations et les vents afin de comprendre leur formation et leur évolution en fonction de paramètres précis : la pression, la température et l’humidité.
La météorologie moderne permet d’établir des prévisions de l’évolution du temps en se basant sur des modèles mathématiques, générés à court, à moyen et à long terme. La météorologie permet également de prévoir la qualité de l’air ainsi que les risques naturels d’origine atmosphérique.
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ORAGES, TEMPÊTES ET INONDATIONS : DE L’ENSEMBLE AU DÉTAIL
Un orage est une perturbation atmosphérique caractérisée par des précipitations intenses, des vents forts, de la grêle et la foudre. Il est associé aux nuages nommés cumulonimbus qui peuvent engendrer de fortes pluies diluviennes ainsi que des décharge électriques de foudre accompagnées de tonnerre.
Une tempête est une perturbation atmosphérique intense caractérisée par des vents violents et rapides, souvent accompagnée de précipitations extrêmes (pluie, neige, grêle) et d’activité électrique (éclairs, tonnerre).
Une inondation est une submersion temporaire, naturelle ou artificielle d’un espace par de l’eau liquide. C’est l’un des principaux risques naturels dans le monde causant des pertes de vies humaines.
Lien tableau des Principales inondations en Europe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Principales_inondations_en_Europe
Le tableau récapitulatif des principales inondations qui ont eu lieu en Europe depuis le 12ème siècle, donne une vue globale d'ensemble et fait le constat de la multiplication des événements climatiques extrêmes.
Entre le début du 12ème siècle et la fin du 18ème siècle, les crues et les inondations sont plutôt causées par des ondes de tempête et quelques pluies torrentielles. Les pays les plus touchés sont l’Allemagne, l’Angleterre, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Italie, la Norvège et les Pays-Bas.
Au milieu du 19ème siècle, de nombreuses inondations, crues et submersions sont causées par les épisodes méditerranéens ayant provoqué des pluies torrentielles en Allemagne, en Espagne, en France et en Suisse.
Certainement dû au fait d’une documentation plus abondante grâce à la météorologie, les événements climatiques semblent s’être multipliés.
Durant le 20ème siècle, l’eau de fonte des glaciers, les ondes de tempête et les pluies torrentielles s’accentuent en Europe. Ces événements intenses touchent particulièrement : l’Allemagne, l’Angleterre, l’Autriche, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas ainsi que l’Europe du Nord (Danemark, Norvège) et l’Europe centrale et de l’Est (Croatie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchéquie, Slovaquie).
Depuis les années 2000, il est question de pluies torrentielles, de pluviométrie record, d’ondes de tempête, d’épisodes méditerranéens plus intenses, voire de cyclone subtropical méditerranéen (Tempête Cleopatra, les 18 et 19 novembre 2013, en Italie).
Partout en Europe des événements climatiques intenses se font ressentir…
QUELQUES EXEMPLES EN EUROPE
Pluies torrentielles en Europe de l’Ouest
Les inondations des 14 et 15 juillet 2021 touchent l’Europe de l’Ouest, notamment l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Plusieurs cours d’eau débordent provoquant des crues, à la suite d’abondantes précipitations. Les autres pays affectés par la catastrophe sont : Autriche, la Croatie, la France, l’Italie, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suisse et la Turquie.
Tempête Boris en Europe centrale
Le 14 septembre 2024, la Tempête Boris a frappé de nombreux pays en Europe centrale, provoquant de multiples inondations : Allemagne, Autriche, Hongrie, Italie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie.
Inondations en Espagne
Les 29 et 30 octobre 2024, une goutte froide a provoqué des pluies torrentielles principalement dans les régions autonomes de Valence, de Castille-La-Manche, de Catalogne (les 7 et 8 novembre 2024, déjà inondée le 4 septembre 2023) et d’Andalousie (violents orages en date du 28 octobre 2024).
A SUIVRE : Monolithe d’Exireuil : Les épisodes méditerranéens en France
Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude