CHRONIQUES TERRIENNES : LE MONOLITHE D'OUDEHORNE- 6 décembre 2020 - Partie 3
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NEHALENNIA, UNE ANCIENNE DÉESSE HONORÉE AU 21ème SIÈCLE
Nehalennia, déesse antique, protectrice des marins et des navigateurs
Divinité vénérée par les habitants de la région qui est aujourd’hui les Pays-Bas, particulièrement en Zélande. Elle était la protectrice des marins, souvent représentée avec des symboles marins et des paniers de pommes. Son culte a connu un regain d’intérêt ces dernières années, notamment en raison de son association avec la montée des eaux et le changement climatique.
La Zélande, en néerlandais Zeeland, littéralement « Terre de la mer », est une province maritime du Sud-Ouest des Pays-Bas, bordée à l’Ouest par la mer du Nord, au Sud par la frontière belge, à l’Est par le Brabant-Septentrional et au Nord par la Hollande-Méridionale.
Les premières traces d'occupation de la Zélande remontent aux époques celtique et romaine. En 52 avant Jésus-Christ, Jules César parvint à soumettre les Ménapiens qui occupaient cette région. La Gallia Belgica, dont la Zélande faisait partie, était située sur la route commerciale qui reliait la Germania Inferior (en particulier Cologne) avec la Britannia et présentait de ce fait un certain intérêt.
Au cours du 4ème siècle, l'Empire romain déclina. Au même moment, on suppose que la Zélande s'enfonçait de plus en plus dans la mer du Nord. Ceci durera jusqu'au 6ème siècle et provoqua l'exode de la population. À la fin du 6ème siècle, de petites colonies de marchands apparurent à nouveau et on suppose que cette fois-ci les nouveaux arrivants étaient des Frisons.
La Zélande est une province côtière située au Sud-Ouest des Pays-Bas. Cette région peut offrir un rare aperçu de la mythologie régionale.
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Nehalennia est une déesse celtique ou pré-germanique, dont le culte fut protégé par les Romains au cours du 2ème et du 3ème siècles sur le territoire Frisiavons, actuellement la province de Zélande.
Nehalennia était une déesse locale dont la principale fonction semble avoir été la protection des voyageurs, en particulier les navigateurs. L’essentiel de ce que l’on connaît d’elle provient des restes de pierres votives - près de 200 - qui ont été dégagées de l’Escaut oriental - l'Hellinium - depuis 1970.
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En 1645, une tempête a balayé les dunes autour de Domburg, en Zélande, dévoilant 28 inscriptions dans la pierre qui mentionnaient le nom de Nehalennia. Depuis, des centaines d’autels, plusieurs statues et deux temples dédiés à la déesse ont été découverts dans la région. Les archéologues ont tiré parti de ces découvertes pour étudier les origines mystérieuses de ce culte.
Un grand nombre de stèles votives dédiées à la déesse ont été retrouvées à Domburg, station balnéaire réputée en Zélande. Deux autres pierres votives consacrées à Nehalennia ont aussi été découvertes en Allemagne, à Cologne.
On ne sait pas quand le culte de Nehalennia débuta ni quand il prit fin, mais il est généralement admis que son culte connut son apogée aux 2ème et 3ème siècles après Jésus-Christ. Il y avait au moins deux voire probablement trois temples situés dans la région de ce qui est maintenant la Zélande. À l’époque, l’endroit était un carrefour commercial important situé entre le Rhin et la Bretagne.
Nehalennia aurait aussi un pouvoir sur le commerce, le transport maritime et, probablement l'horticulture et de la fécondité. Elle est représentée par une jeune femme le plus souvent assise portant une capeline caractéristique sur ses épaules, élément probable de l'habillement du peuple des Frisiavons, ce vêtement n'apparaissant dans aucune autre région.
Les pierres votives découvertes la représentent assise avec un panier de pommes, un chien (ou un loup) à ses côtés, parfois un sceptre à la main. Dans certaines représentations, elle pose un pied sur un bateau ou tient l’aviron d’un bateau.
Les Frisiavons sont un ancien peuple originaire des confins de la Germanie inférieure en Zélande, autour de Colijnsplaat et de la presqu’île de Walcheren. La plupart de ces îles ont été emportées par la submersion marine, ne laissant que des îlots témoins.
Walcheren est une ancienne île zélandaise située aux Pays-Bas.
Durant la période pré-romaine, Walcheren constituait une partie de la côte batave, région couverte de dunes littorales à l’ouest, de forêts à l’est et peuplée par les Frisiavons. Les fondations d’un temple consacré à la déesse Nehalennia a été découvert au 17ème siècle. Les autels de ce temple étaient couverts d’hymnes à la déesse, en reconnaissance de traversées réussies de la mer du Nord.
Durant la période romaine, Walcheren devient une île, entre les 3ème et 4ème siècles, à la suite d’une submersion d’une grande partie de la Zélande.
Aujourd’hui, Walcheren forme une presqu’île bordée par la mer du Nord, l’Escaut occidental et le Veerse Meer.
Les origines de Nehalennia
A l’époque romaine, les Pays-Bas constituaient un territoire de transition entre les zones linguistiques germaniques et celtiques.
Possédant une étymologie d’origine celtique britannique, Nehalennia pourrait signifier littéralement « Celle qui est à la mer » ou « Celle qui est près de la mer ». Selon les historiens, il s’agirait d’une divinité marine. La plupart des pierres votives trouvées en Zélande ont été offertes par des marchands qui souhaitaient remercier la déesse pour sa protection lors d’une traversée vers l’Angleterre.
En raison de son lien avec l’eau, élément qui a joué un rôle majeur dans l’histoire des Pays-Bas, Nehalennia était probablement considérée comme la déesse la plus importante du pays. Il se pourrait même qu’elle ait été plus que la simple protectrice des marins.
« Nehalennia est connue comme déesse de la mer, mais les symboles présents sur ses autels montrent qu’elle est également une déesse universelle de la fécondité, de la mort et de la renaissance », explique une historienne néerlandaise.
Dans le village de Colijnsplaat, il existe une réplique du temple original construit entre 150 et 250 après Jésus-Christ.
Cette divinité de la mer est connue dans les provinces de la Frise, de la Zélande, de la Hollande-Méridionale, de la Hollande-Septentrionale et le Groningue. En août 2005, Une réplique du temple dédié à la déesse Nehalennia a été inauguré dans l’ancienne ville de Ganuanta, à Colijnsplaat.
« Un temple païen aurait été impensable 30 ans auparavant. Personne n’aurait pu accepter Nehalennia, mais les habitants l’ont fait et sont fiers de leur déesse » explique un archéologue et conservateur du Musée National des Antiquités de Leyde.
En 2022, une scientifique néerlandaise s’est associée au studio d’art berlinois Nonhuman Nonsense afin de créer une exposition temporaire appelée : Mud & Flood : The Return of Nehalennia. Cette scientifique vise à aider les visiteurs à comprendre pourquoi les zones de transitions des Pays-Bas sont essentielles et l’eau si précieuse.
Les Néerlandais modifient leur approche de la gestion de l’eau, passant de la lutte à la cohabitation. La création de maisons flottantes dans le quartier de l’IJburg à Amsterdam et l’initiative Ruimte voor de Rivier (« de la place pour la rivière ») qui consiste à donner aux rivières plus d’espace pour s’écouler librement au lieu de les réguler, sont autant d’exemples de cette nouvelle façon de penser.
PAYS-BAS, SUBMERSIONS, INONDATIONS ET INNOVATIONS
Un quart du territoire néerlandais européen se situe sous le niveau de la mer.
D'après les scientifiques, les terres de très basse altitude (en dessous de 10 mètres) pourraient être très vite affectées par la montée des océans. Les Pays-Bas est un pays où les inondations et les submersions marines ne sont pas rares.
Le littoral néerlandais s’est considérablement modifié dans le temps en raison de phénomènes naturels extrêmes et intenses. Modification visible du fait de l'apparition des lacs de bordure.
La tempête de 1134 a eu pour conséquence une perte de terre notable, créant l’archipel devenu la province de Zélande, « pays de la mer », dans le Sud-Ouest.
Le 14 décembre 1247, la mer du Nord envahit la partie centrale du pays, principalement dans la province de la Frise. Cela fait suite à plusieurs inondations notables dont celle de la Sainte-Lucie.
Dans la nuit du 18 au 19 novembre 1421, un violent orage éclate au large de la mer du Nord provoquant l’inondation de la Sainte-Élisabeth et faisant céder d’anciennes digues à plusieurs endroits.
Au 16ème siècle, le pays subit deux grandes inondations : celle de la Saint-Félix en 1530 et celle de la Toussaint 40 ans plus tard, qui causèrent la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
La nuit du 31 janvier au 1er février 1953, les vents d’une violente dépression ont provoqué un rehaussement exceptionnel du niveau de la mer le long des côtes des Pays-Bas, de la Belgique et du Royaume-Uni. A la suite de grandes marées et d’une tempête venue du Nord-Ouest, de nombreuses digues cèdent dans les provinces de Zélande, de Hollande-Méridionale et du Brabant-Septentrional. De multiples et vastes zones furent inondées et un millier de personnes perdirent la vie.
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A la suite de cette submersion marine, le Plan Delta fut créé et un réseau de digues a été construit le long de la côte de la mer du Nord.
Tout cela rappelle qu’un peu partout, aux Pays-Bas, comme en France ou en Espagne, et, en Europe comme dans le monde, les épisodes intenses d’orages, de tempêtes, d’inondations, de crues et de submersions, se font de plus en plus fréquents…
Afin d’éviter de nouvelles catastrophes, un projet portant le nom de Plan Delta, a été mis en place. Ce projet est le plus vaste au monde : il concerne la défense contre les eaux et a pour objectif la lutte contre les inondations maritimes, en particulier pour les provinces citées ci-dessus.
Si l’on explore les tendances écologiques de ces 30 dernières années, les Pays-Bas ne cessent d’innover. Certains titres sont prometteurs : « Inondations : comment les Pays-Bas ont réussi à se protéger des crues, malgré une délicate situation géographique et hydrométrique ».
Néanmoins, les Pays-Bas, qui bénéficiaient historiquement de pluies régulières, subissent des sécheresses répétées particulièrement depuis 2018. Ils se déclarent en « pénurie d’eau » durant l'été 2022.
SYNTHÈSE ET CONCLUSION
Comme les monolithes…
- de l’Utah,
- de Piatra Neamt,
- d’Atascadero,
- de l’île de Wight et
- de Las Vegas
… le monolithe d’Oudehorne révèle un principe cosmique où se trouve Trois Unités en dehors desquelles rien ne peut exister.
Ces six monolithes expriment trois choses inévitables que sont la manifestation d’un pouvoir, d’une sagesse et d’un amour qui sont les attributs de Dieu dans sa Maison de Lumière.
Le pouvoir divin, qui est acquis par la volonté commune de l’amour divin et de la sagesse, possède la connaissance parfaite ainsi qu’une sagesse divine qui connaît tous les moyens possibles.
Ainsi, le monolithe d’Oudehorne dévoile non seulement une partie de l’histoire des Pays-Bas mais également sa géographie, son hydrométrie et sa géologie. Le monolithe rappelle que certaines régions de ce pays sont facilement inondables, souvent touchées par les submersions marines, pour diverses raisons d’ordre climatique et humain, et cela depuis plus de 1500 ans.
La mythologie néerlandaise est méconnue mais pas inexistante. En évoquant la déesse Hludana, le monolithe nous renvoie vers la mythologie grecque, le dieu Poséidon et un mythe eschatologique : le mythe de l’Atlantide.
Nehalennia, « celle qui est près de la mer », est une déesse associée à la mer, aux marins et aux navigateurs, issue de la mythologie néerlandaise. Cette déesse fut, et, est apparemment toujours et particulièrement vénérée en Zélande, une des douze provinces des Pays-Bas.
En effet, le culte de Nehalennia a connu un regain d’intérêt ces dernières années, notamment en raison de son association avec la montée des eaux et le changement climatique.
Le territoire des Pays-Bas est divisé en douze provinces. En suivant le même chemin de pensée dispensé dans les monolithes précédents, notamment celui de Piatra Neamt et celui de Las Vegas, le monolithe d’Oudehorne génère ainsi la symbolique du nombre 12.
Le nombre 12 représente la perfection et l’ordre universel. Il est courant dans les religions ainsi que dans les mythologies.
« DOUZE » symbolise L’ORDRE et LE BIEN ; il est un nombre sublime.
LE NOMBRE 12 régit L’ESPACE & LE TEMPS. Il est associé à LA PERFECTION et représente généralement UNE TOTALITÉ ou UN ACCOMPLISSEMENT.
« DOUZE » symbolise l’HARMONIE. Il représente des cycles d’expériences & de régénération de la conscience qui se doit d’être élevée.
Il symbolise également la connaissance, la sagesse, la sensibilité, l’éducation, l’intellect supérieur, l’optimisme, l’expression créative, l’inspiration, l’exploration et la coopération.
C’est ce que sont tous ces monolithes, DES SOURCES DE CONNAISSANCES ET DE SAGESSE.
A SUIVRE : Monolithe de Pinawa, Manitoba, Canada
Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude