Carte de la Grèce

LES CINQ ÂGES DE LA GRÈCE ANTIQUE

Un mythe anthropogonique

Le mythe des races métalliques ou mythe des âges de l'humanité est un récit anthropogonique de la mythologie grecque.

L'anthropogonie est l'étude de l'apparition de l'espèce humaine et de son évolution, en utilisant parfois des mythes. Il existe de nombreux exemples de mythes anthropogoniques.

Les chapitres 2 et 3 du Livre de la Genèse constituent le second récit de la Création qui se situe dans le jardin d'Éden. Ils correspondent à la création d’Adam et Ève. Ces chapitres contiennent des références mythologiques à l'arbre de vie, symbole d'immortalité, et à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, symbole du savoir illimité, caractéristiques de Dieu.

  • Le mythe grec de Prométhée.
  • Le mythe hindou de Manu, le premier homme sur Terre.
  • Le mythe nordique d’Ask et Embla.

Le mythe des races métalliques est rapporté pour la première fois par Hésiode, poète grec, dans Les Travaux et les Jours (8ème siècle avant Jésus-Christ) et repris ensuite par d’autres auteurs.

Le mythe hésiodique

Dans Les Travaux et les Jours, poème didactique composé en grec ancien, le poète Hésiode distingue cinq races d'êtres humains successives, dans lesquelles l'existence, d'abord idéale, se dégrade progressivement. Chaque race fut créée par les dieux de l’Olympe, et disparaît après un temps déterminé.

LA RACE D’OR fut créée quand Crosnos règne encore au ciel. Crosnos, roi des Titans, est le fils de Gaia (la Terre) et d’Ouranos (le Ciel), le couple primordial. Selon Hésiode, c’est à cette période que les premiers êtres humains furent créés. Ces derniers vivaient en accord parfait avec la faune et la flore.

LA RACE D’ARGENT s’est rendue coupable de démesure, alors elle a connu le mal et la douleur. C’est la période du début de l’agriculture. Cette race fut ensevelie par Zeus, courroucé de voir les êtres humains ne plus faire d’hommage aux dieux.

LA RACE DE BRONZE est une race guerrière, « fille des frênes, terrible et puissante ». S’étant rendue également coupable de démesure, cette race finit par s’anéantir elle-même.

LA RACE DES HÉROS, « plus juste et plus brave », est celle des demi-dieux engendrés par les immortels venus s'unir avec les mortels. Leurs histoires sont racontées dans les épopées antiques. La plupart périssent lors de la guerre des Sept chefs à Thèbes, puis durant la guerre de Troie. Les plus méritants purent atteindre, grâce à Zeus, les îles des Bienheureux.

Dans la mythologie grecque, les îles des Bienheureux ou îles Fortunées, sont un lieu mythique situé aux extrêmes limites du monde. Ces îles sont un lieu des Enfers où les âmes vertueuses accédaient à un repos parfait après leur mort.

Ces îles possédaient une fonction et des caractéristiques très semblables aux Champs-Élysées. Elles ont notamment été décrites par une multitude d'auteurs grecs, puis romains.

LA RACE DE FER concerne les êtres humains contemporains. Il est dit qu’un temps plus difficile attend cette race envahie par tant de maux...

LES CULTES A MYSTÈRES

Les religions à mystères ou cultes à mystères sont des religions apparues dans la civilisation gréco-romaine, dont l’expansion la plus grande se situe aux premiers siècles du développement du christianisme.

Le terme « mystère » dérive du latin « mysterium », lui-même dérivant du grec « μυστήριον / mustrion », signifiant « mystère, cérémonie religieuse secrète ».

Dans l’Athènes classique, les « mystères » désignent le culte des « mystères d’Éleusis ». Un individu adepte de ces mystères est un myste, du grec « μύστης / mústēs », littéralement « initié aux mystères ».

Les cultes à mystères se différencient des cultes traditionnels (cultes des dieux de la cité) :

  • Ils sont enseignés par des « initiés » et ne concernent pas une ethnie ou une cité particulière.
  • Ils ont un côté secret : ces cultes sont souvent accomplis à l'abri des regards (mais certains aspects restent publics, par exemple, les processions d'Isis.

À l'instar des philosophies en vogue dans les premiers siècles de notre ère, notamment le stoïcisme et le platonisme, ces religions à mystères s'articulent autour de multiples idées :

  • l’universalisme,
  • la conversion des mœurs,
  • la purification,
  • la salvation,
  • le discours concernant l'au-delà.

L'initié doit montrer sa force morale, son courage, sa droiture et pratiquer les vertus.

Contrairement à la religion traditionnelle, ces cultes apportent une vision nouvelle de l'après-vie, plus encourageante que la simple éternité dans les Champs-Élysées des Enfers, qui étaient réservés aux héros.

 

QU’EST-CE QU’UN MYSTÈRE ?

Le terme « mystère » possède trois significations différentes :

  • Il est synonyme de ce qui est caché, secret ou incompréhensible.
  • C’est aussi une pièce de théâtre médiévale à caractère religieux.
  • Il définit un dogme chrétien dont la compréhension serait inaccessible à la raison humaine.

Dans le christianisme, le mystère est un fait qui relève du salut de l’âme.

 

LES MYSTÈRES D’ÉLEUSIS

Ces mystères étaient avant tout pratiqués par les Grecs anciens. Les initiations comportaient plusieurs niveaux et les rites étaient consacrés à :

  • Déméter, déesse de l’agriculture et des moissons.
  • Perséphone, fille de Déméter, déesse du monde souterrain, associée au printemps et à la végétation.
  • Hadès, divinité tellurique liée à la terre et au monde souterrain. Maître des Enfers et roi des morts.

Ces mystères admettent que les initiés entrent dans la félicité des îles des Bienheureux sans idée de sanction.

L’ORPHISME

Retrouvées dans des tombes de Grande Grèce, de Crète et de Thessalie, Les Lamelles d'or sont des lamelles d’or très fines, datées du 4ème au 2ème siècle avant Jésus-Christ, contenant des instructions destinées à guider, au cours du voyage dans l’au-delà, l’âme qui aura été initiée à l’orphisme.

L’orphisme est un courant religieux de la Grèce antique connu par un ensemble de textes et d'hymnes. Ce mouvement se rapporte au mythe d’Orphée, poète et musicien parfois considéré comme un prophète ou magicien. Orphée a inspiré ce mouvement religieux aux Pythagoriciens.

Dionysos, divinité de la vigne, du vin, de la fête et des excès, est un dieu de première importance au sein de l’orphisme. Les Hymnes orphiques comportent de nombreuses prières en son honneur et s’organisent afin de donner « une image de l’ordre du monde naturel et moral [qui] montre que, dans cet ordre, Dionysos jour un rôle particulier ».

Le mythe d’Orphée

Orphée, en grec ancien « ρφεύς / Orpheús », est un héros de la mythologie grecque, fils du roi de Thrace Œagre et de la muse Calliope. Poète et musicien (son instrument est la lyre), il était parfois considéré comme un prophète et a inspiré un mouvement religieux appelé « orphisme », qui était lié aux pythagoriciens et aux mystères dionysiaques.

Orphée a fait partie des Argonautes. Sa descente aux Enfers et son échec à ramener son épouse Eurydice dans le monde des vivants ont façonné son mythe.

Le mythe d’Orphée permet de comprendre en partie le royaume des morts, comment il fonctionne et qu’elles en sont les règles. Le voyage d’Orphée au royaume d’Hadès raconte également le voyage de l’âme après la mort. L’orphisme suppose une réincarnation ou une palingénésie.

Le mythe d’Orphée, lié à la religion des mystères et dont l'épisode le plus célèbre est la descente aux Enfers du héros à la recherche de son épouse Eurydice, donna naissance à une théologie initiatique.

La doctrine orphique est un concept de salut marqué par une souillure originelle. L'âme est condamnée au cycle de réincarnations dont seule l'initiation pourra la faire sortir. Ce concept permet de conduire l'âme vers une survie bienheureuse où l'humain rejoint le divin.

Le jour même de ses noces avec Orphée, la dryade Eurydice, fuyant Aristée qui l'importune, est mordue par un serpent caché dans les hautes herbes. Elle en meurt et descend au royaume des Enfers. Orphée, inconsolable, entreprend de descendre aux Enfers afin de ramener Eurydice dans le monde des vivants.

Après avoir endormi de sa musique enchanteresse Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes qui en garde l'entrée, ainsi que les terribles Euménides, Orphée put approcher le dieu Hadès et son épouse Perséphone. Grâce à sa musique, il parvient à faire fléchir le seigneur du royaume des morts. Ce dernier laissa Orphée repartir avec sa bien-aimée à la condition qu'elle le suive en silence et qu'il ne se retourne ni ne lui parle avant d’avoir atteint le royaume des vivants. Alors qu'il s'apprête à sortir des Enfers, Orphée se retourne et perd Eurydice à jamais.

 

A SUIVRE : Monolithe de Las Vegas : L’au-delà dans l’ancienne religion grecque

Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude

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