CHRONIQUES TERRIENNES : LE MONOLITHE DE MONTRÉAL - 18 décembre 2020 - Partie 2
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L’ARCHIPEL D’HOCHELAGA ET L’ÎLE DE MONTRÉAL
L’archipel d’Hochelaga est un groupe de 320 îles situées au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. L’archipel constitue le cœur de la région métropolitaine de Montréal, dans le Sud-Ouest du Québec.
Montréal est la plus grande île de l’archipel d’Hochelaga. Elle est occupée en plus grande partie par la ville de Montréal, qui s’étend elle-même sur 74 îles plus petites, notamment l’île Bizard, l’île Notre-Dame, l’île Sainte-Hélène et l’île des Sœurs. L’île est séparée du continent, au sud par le fleuve Saint-Laurent et au nord de l’île Jésus, par la rivière des Prairies.
L’Ouest de l’île est bordé au nord par le lac des Deux Montagnes, et, au sud par le lac Saint-Louis. Le mont Royal constitue le point le plus haut situé dans le centre-ville de Montréal. Il culmine à 234 mètres.
La deuxième île de l’archipel est l’île Jésus qui, avec les Îles-Laval et d’autres petites îles, forment la ville et la région administrative de Laval.
LA VILLE DE MONTRÉAL
Montréal est une grande métropole insulaire et portuaire du fleuve Saint-Laurent, au pied des rapides de Lachine. Montréal bénéficie d’un climat continental humide avec des étés tempérés.
Le nom de la ville de Montréal en langue Mohawk est Tio'tia:ke, littéralement « là où les courants se rencontrent » ou « l’île entre les deux rapides », « là où le fleuve se rétrécit » en langue algonquienne, est la principale ville de la province du Québec. Le village d’Hochelaga fut l'origine de la ville de Montréal. En anishinaabemowin (langue objiwa), Montréal est appelé Mooniyang.
BRÈVE HISTOIRE DU QUÉBEC
Les Iroquoiens du Saint-Laurent s’établirent durablement sur le territoire après les grandes glaciations, soit il y a environ 10 000 ans.
Jusqu’au 16ème siècle, les Iroquoiens vivaient aux abords du fleuve Saint-Laurent, dans les provinces actuelles du Québec et de l’Ontario au Canada et dans l’État de New York aux États-Unis.
Les Iroquoiens du Saint-Laurent habitaient des villages importants, dont celui imposant d’Hochelaga, au pied du mont Royal, point culminant de la ville de Montréal. Leurs cultures et modes de vie sont semblables aux deux confédérations les plus puissantes : les Hurons-Wendats et les Haudenosaunee.
Le monolithe de l’Utah constitue un chemin de connaissances qui génère un chemin de pensée grâce à l’exploration de la nature des choses, anciennes comme modernes, pouvant éventuellement amener à une quête spirituelle.
Les peuples du Québec sont des populations humaines établies sur le territoire du Québec avant la colonisation française. Ils se composent :
- Les Abénaquis, dont les Malécites ou Wolastoqiyik et les Passamaquoddys ou Peskotomuhkati
Les Wolastoqiyik croient au petit peuple (fées, lutins, elfes, trolls, gnomes), croyance que l’on retrouve également dans les mythologies celtique, germanique, scandinave et japonaise. Les Wolastoqiyik pratiquent le chamanisme (confère Monolithe de Pinawa).
- Les Algonquins ou Anishinaabeg, sont animistes et chamanistes.
- Les Attikameks ou Atikamekw Nehirowisiwok, sont catholiques, seulement 3% pratiquent la religion traditionnelle, selon les statistiques.
- Les Cris ou Nehiyawak sont chamanistes.
- Les Hurons-Wendats pratiquent l’animisme.
- Les Mohawks ou Kanien’kehá:ka sont animistes.
- Les Micmacs sont animistes et chamanistes.
- Les Naskapis sont animistes.
- Les Inuits pratiquent un chamanisme basé sur des principes animistes.
Ces nations sont réparties sur l'ensemble du territoire québécois au sein de 55 communautés. Les Montagnais, les Naskapis, les Algonquins et les Attikameks font partie des populations algonquiennes du Nord du Québec. Ils occupaient la forêt boréale et la toundra forestière du Labrador jusqu’au nord-est de l’Ontario.
Les Mohawks ou Kanien'kehá:ka étaient établis historiquement dans la partie sud-ouest du Québec, du sud-est de l’Ontario au nord de l’État de New York, aux abords du fleuve Saint-Laurent et du lac Ontario.
Tous ces peuples considèrent le monde spirituel comme une réalité, où il existe un monde visible et un monde invisible, car la réalité n'est pas que l'affaire du monde matériel. Ainsi, la spiritualité possède une place très importante au sein de la vie quotidienne. Le rêve conserve un intérêt car il est appréhendé comme un message à prendre au sérieux.
LES DIFFÉRENTS CONCEPTS SPIRITUELS ET PHILOSOPHIQUES
L’animisme
L’animisme est la croyance en un esprit, une force vitale, voire une énergie qui anime les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu'en des êtres spirituels protecteurs.
Ces âmes et ces esprits sont des manifestations de défunts, de divinités célestes ou d'esprits animaux qui peuvent agir sur le monde matériel, de manière bénéfique ou non.
L'animisme se base sur la croyance que « tous les êtres vivants ont une âme ». C’est également une pratique spirituelle consistant en la communication avec les esprits :
- DES ANIMAUX
- DES VÉGÉTAUX
- DES DÉFUNTS
- DES MINÉRAUX
- DES HUMAINS
- DES ENTITÉS SUPÉRIEURES
L’animisme est une vision particulière du monde visible et invisible, où la plupart des formes de vies et d’objets ont un esprit et une essence semblables à ceux des êtres humains. Dans l’animisme, l’intériorité des choses est ainsi traduite par la présence d’esprits.
Le chamanisme
Le chamanisme est un ensemble de formes de médiation entre les humains et les esprits, assurée par des chamans.
Le chaman, atteint des états modifiés de conscience afin de percevoir et d'interagir avec le monde spirituel ; afin de canaliser des énergies transcendantes présentes dans ce monde, ceci dans le but de servir sa communauté.
Les traditions animistes et chamaniques ne sont pas des traditions religieuses distinctes, mais elles participent toutes deux à une compréhension du monde à travers des expériences spirituelles et/ou symboliques.
Conception sur la mort
Les Hurons-Wendats et les Mohawks sont animistes. Avec les Haudenosaunee (les Iroquois), ils attachent une importance particulière au concept de la mort notamment à travers une fête qui souligne le rôle de la mort au sein de leur culture. Selon les Mohawks, la Fête des morts, serait l’intime conviction, voire peut-être l’intuition, qu’il existe une vie après la mort.
Cette idée semble se rapprocher du concept de métempsycose des Grecs anciens, de l’après-vie des anciens Égyptiens, celui de renaissance de la mythologie lituanienne, celui de la mythologie océanienne.
Pour les Mohawks, la mort serait quelque chose de beau qu’il faut chercher à comprendre et qui ne constituerait qu’une simple étape. Ce concept est similaire à celui des médiums occidentaux où il est dit que la vie ne s’arrête pas à la mort, que cette dernière est un état transitoire et qu’il existe quelque chose après.
Selon les Mohawks, le monde des morts est en relation avec celui des vivants et en interaction permanente avec ce dernier.
Dans l’ancienne religion celtique irlandaise, il existe une dimension parallèle au monde des humains nommée Sidh. Dans l’ancienne religion celtique galloise, ce monde se nommait l’Annwyn, l’Autre Monde connu sous le nom d’Avalon. Sujets que l’on retrouve au sein des monolithes de l’île de Wight et de Glastonbury Tor. Les Incas vivaient en altitude pour être au plus proche de leurs ancêtres et de leurs divinités.
Pour les Mohawks, la Fête des morts permet de rétablir un équilibre spirituel et d’exprimer toute la reconnaissance envers les ancêtres.
CE QUI FAIT PENSER AU SHINTOÏSME ET A LA FÊTE DES MORTS NOMMÉE « O BON » AU JAPON.
De plus, le monolithe de l’Utah évoquait L’AHU AKIVI, sur l’île de Rapa Nui, situé à l’Ouest de l’île et orienté sur un axe Est-Ouest. C'est un alignement composé de SEPT MOAÏS. Ces derniers, qui regardent vers l’Ouest, nous suggèrent d’explorer l’Asie d’une manière spirituelle.
Pour comprendre les cultures asiatiques, notamment la culture japonaise, il est nécessaire de savoir faire preuve de curiosité, puis s’ouvrir l’esprit pour pouvoir en capter l’essence… Enfin, polir son propre esprit afin qu’il reflète une apparence voulue par la conscience.
L’esprit du Japon
Le Shintoïsme, le Bouddhisme et le Bushidô sont le ternaire de la spiritualité japonaise. L’histoire et la géographie, la littérature et la poésie, la peinture et l’art en général, le confucianisme, le taoïsme et le Yi Jing, l’artisanat et la gastronomie, constituent également de bons domaines d’étude pour comprendre ce qu’est vraiment l’esprit du Japon, et, dans l’absolu, l’esprit extrême-oriental.
Dans l’histoire et la mythologie nippones, le bushidō est littéralement la « Voie du guerrier » et le sabre est présenté comme un instrument de vie et de mort, de pureté et d’honneur, d’autorité et même de divinité et surtout d'esprit. Car l'esprit du sabre est très important dans la pratique ; le sabre constitue une symbolique, il représente l'esprit du guerrier. En cela, il ne faut pas pervertir le sabre.
Dans le shintoïsme, littéralement la « Voie des dieux », le sabre a été trouvé au cœur du « Yamata no orochi », un serpent-dragon tué par le kami des Vents et des Tempêtes, Susanoo, frère d’Amaterasu Omikami, « Grande déesse » du Soleil.
Ainsi, à l’époque contemporaine, le sabre constitue l’un des trois trésors impériaux, symboles de pouvoir et de pureté. Les deux autres joyaux sont le miroir et le magatama.
- L’ÉPÉE représente LA VALEUR et LA FACULTÉ DE PARTAGER.
- LE MIROIR représente LA SAGESSE et LA FACULTÉ DE COMPRENDRE.
- LE MAGATAMA représente LA BIENVEILLANCE et LA FACULTÉ D’APPRENDRE.
Le shintoïsme
Le shintoïsme, littéralement la « Voie des dieux », est la religion pratiquée au Japon. Elle constitue un mélange de polythéisme, d’animisme, de chamanisme et de culte aux ancêtres. Dans le shintoïsme, la nature tient une place prépondérante et de nombreuses fêtes sont organisées en son l’honneur.
Au Japon, un kami désigne un être surnaturel ou une divinité. C’est également un titre honorifique. Ce terme désignait autrefois tout ce qui était mystérieux et sacré. Les kamis peuvent être des divinités de la nature, des montagnes, des rivières, des arbres, des pierres, etc.
O Bon, célébration des esprits des ancêtres au Japon
Festival bouddhiste japonais honorant les esprits des ancêtres, « O bon » est une fête qui existe depuis plus de 500 ans. Cette fête fut importée de Chine où elle se nommait « Fête des fantômes ». La tradition voulait que les gens offrent aux esprits orphelins et aux fantômes sauvages, des repas réconfortants et des cérémonies en leur honneur afin qu’ils puissent être délivrés des enfers.
Au cours de la commémoration O bon, on accueille non seulement les ancêtres, mais aussi Sai no kami, esprit des chemins.
« Bon odori », littéralement la « danse du bon » est une danse traditionnelle. Son style est variable dans les différentes régions du Japon. C'est l'un des points forts de la fête de O bon. Le Bon odori permet de se rappeler la reconnaissance due aux ancêtres. Originellement le Bon odori était une danse folklorique « nenbutsu » destinée à réconforter les esprits des défunts.
CONCEPTS D'AU-DELA ET DE ROYAUME DES MORTS : GÉNÉRALITÉS
L’Au-delà, du fait de son caractère inconnu et mystérieux, rassemble de nombreux concepts décrivant des lieux ordonnés en strates, en niveaux ou en régions.
Ces lieux sont dits supérieurs quand il s’agit du domaine céleste et du royaume des dieux ; ils sont inférieurs quand il s’agit du monde souterrain et des enfers.
L’Au-delà est un monde surnaturel où séjournent les morts. Le concept d'un monde souterrain se retrouve dans presque toutes les civilisations depuis la préhistoire.
Un certain nombre de mythologies incorporent le concept de l'âme du défunt faisant son propre voyage vers l’Au-delà, les morts devant traverser un obstacle déterminant tel qu'un lac ou une rivière pour atteindre cette destination.
L’Au-delà, aussi appelé « Séjour des morts » ou « Autre Monde » ou « Outre Monde », est le terme générique désignant, les mondes surnaturels qui accueillent les âmes après la mort. Ils se nomment différemment selon les croyances et les traditions.
L’Au-delà désigne un monde plus ou moins complexe auquel les vivants n’ont pas accès. Ce monde est constitué de trois traits principaux :
- Dans ce monde, il se déroulerait des événements au sein duquel il serait possible d’en ressentir les conséquences.
- Les humains pourraient avoir accès à ce monde après la mort grâce à la permanence de l’âme.
- Dans ce monde, le temps n’existerait plus ce qui permettrait d’y séjourner éternellement.
Il est possible d'envisager l’Au-delà indépendamment du concept d’âme. Cependant, le concept d'âme nécessite d'être associé au concept d'Au-delà, environnement qui lui permet son « existence ».
L'Au-delà peut être simplement un monde inaccessible par les êtres matériels mais qui peut néanmoins se situer « ici et maintenant ». L’Au-delà est un espace-temps différent de celui du monde des vivants.
Ce lieu est parfois cartographié le long d’un axe, souvent représenté par un arbre de vie, un axe du monde, dont le monde intermédiaire est celui des êtres humains. Il est également signifié dans la montagne, qui symbolise l’élévation spirituelle et la communication avec le divin. Elle représente trois mondes : le monde céleste, le monde humain et le monde souterrain.
Concept métaphysique
La méta-existence est un état transitoire de l’âme et/ou de la conscience, un état de non-forme, qui permet à l’âme de subsister le temps d’une nouvelle incarnation ou de prendre une forme à un niveau supérieur, en vue de vivre une autre vie sous une autre forme et/ou dans une autre dimension. Ce concept nécessite de connaître et de comprendre le bouddhisme zen, le taoïsme, ce qu’est la vie spirituelle et de pratiquer la méditation zen, l’hishiryo, le sans-penser ainsi que le non-ego.
Les Quinze tablettes de Thot
Les Quinze Tablettes de Thot, autrement nommées Table d’Émeraude, sont attribuées à Hermès Trismégiste, Messager des dieux dans l’ancienne religion grecque, assimilé à Thot, dieu de la Sagesse, de l’Écriture et de la Magie dans l’ancienne religion égyptienne.
Ces tablettes constituent l’un des plus anciens textes mystiques connus à ce jour. Elles contiennent des enseignements ésotériques, des principes alchimiques et des connaissances secrètes.
Les Quinze tablettes de Thot mettent en avant un concept philosophique appelé la quintessence.
La quintessence fut développée durant l’Antiquité grecque pour décrire une substance du Cosmos, l’Éther, la cinquième essence après l’Eau, l’Air, la Terre et le Feu. C’est un élément subtil qui assure la cohésion, l’équilibre et l’harmonie au sein de l'Univers.
Dans la mythologie grecque, Éther, dieu primordial, personnification de la partie supérieure du ciel, le domaine des dieux, constitue la Lumière Céleste.
La quintessence est un concept qui se situe dans la perspective cosmologique du monde, où le cosmos existe par opposition au chaos. Dans cette perspective et selon Aristote, la quintessence est l’essence du ciel et des astres. C’est ce qui caractérise le monde supra-lunaire, situé au-dessus de la lune.
Les quatre autres éléments (Eau, Feu, Terre, Air), ceux du monde sublunaire, situés en dessous de la lune, sont soumis à la dégradation, ce qui n’est pas le cas de l’Éther, la cinquième essence, de nature divine et plus ancienne que les autres matières.
Ce texte ésotérique, livré en 15 chapitres, délivre des concepts intéressants de renaissance, de vie après la mort, d’immortalité et de vie éternelle. Il évoque également des notions d’espace et de temps.
A SUIVRE : Monolithe de Montréal : Synthèse et conclusion
Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude