CHRONIQUES TERRIENNES : LE MONOLITHE DE VARSOVIE - 10 décembre 2020 - Partie 3
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LA MYTHOLOGIE LITUANIENNE
La Lituanie est un état d’Europe du Nord, pays voisin de la Biélorussie à l’Est, de la Lettonie au Nord ainsi que de la Pologne et de la Russie au Sud. Les ancêtres des Lituaniens sont, entre autres les Baltes.
Le peuple lituanien, avec quelques autres peuples peu nombreux (les Ossètes du Caucase du Nord, les Albanais, les Basques) appartient à cette catégorie de peuples d’Europe dont les origines anciennes restent mystérieuses.
La langue lituanienne est, parmi tous les dialectes européens, la plus proche du parler sanscrit dont les livres sacrés de l’Hindoustan (terme géographique désignant le nord et le nord-ouest du sous-continent indien), nous ont transmis les idiomes. Les Lituaniens subirent de nombreuses invasions scandinaves et germaniques.
Les anciens Lituaniens étaient polythéistes et le sont restés beaucoup plus longtemps que les anciens Slaves. Le christianisme n’y fit sa première apparition qu’au milieu du 13ème siècle.
Pendant le 14ème siècle, la vieille religion lituanienne restait inébranlée par le christianisme. Durant l’ancienne époque, la religion et la langue commune constituaient la seule manifestation de l’unité nationale. Les Lituaniens vivaient en tribus isolées, dispersées et sans aucune liaison politique entre elles. Le lien religieux s’enracinait dans la vie des anciennes agglomérations lituaniennes. Dans certaines régions, le polythéisme a résisté au catholicisme à l’époque de la Réforme, au 16ème siècle.
Culte de la nature
La base fondamentale des croyances religieuses des anciens Lituaniens fut l’adoration des forces de la nature. Les habitants de l’ancienne Prusse, les Lituaniens étaient polythéistes et ne possédaient pas la notion de Dieu. Et comme ils ne connaissaient pas Dieu, ils vénéraient toutes sortes de créatures et de choses : le soleil, la lune, les étoiles, le tonnerre, les oiseaux et les animaux. Ils avaient des forêts, des champs et des eaux sacrés. Tout était sacré.
Les forêts sacrées
A l’époque de l’ancienne religion, la Lituanie était un pays très boisé. L’adoration des forêts a été la principale partie de la foi des anciens Lituaniens polythéistes. Le caractère sacré était tel qu’il était impossible d’y chasser ou de capturer des animaux ou des oiseaux.
Culte des arbres
Pour l’ancien Lituanien, l’arbre était quelque chose d’intime et de moralement familier, à tel point que la vie et le sort d’un homme étaient liés à la vie d’un arbre. Si après la mort d’un homme, l’arbre qu’il avait aimé ne desséchait pas, cela signifiait que l’âme du défunt était passée dans cet arbre.
Dans certaines régions, le bruit de la forêt et le murmure des branches étaient considérés comme un signe que les âmes des morts y séjournaient. Aussi les arbres étaient vénérés. Il était interdit de les arracher du sol, de leur casser les branches et surtout les cimes.
Culte des animaux
Les anciens Lituaniens rendaient honneur aux animaux. Ils considéraient les élans comme les « serviteurs de Dieu » qui faisaient l’objet d’une adoration religieuse particulière. Les élans étaient gardés dans des forêts spécialement désignées. Les aurochs étaient élevés au rang de « patrons » protecteurs du peuple lituanien. Leurs peaux étaient portées par les guerriers comme la plus sûre amulette contre la mort dans la bataille.
Il existait un culte des chiens, qui étaient considérés comme possédant la capacité surnaturelle de pressentir les événements.
Les oiseaux étaient regardés comme des êtres supérieurs et sacrés capables de connaître et de prédire l’avenir. Il y avait même des sorciers spéciaux qui s’occupaient de l’interprétation du langage mystérieux des oiseaux.
Le monolithe de Varsovie renvoie au monolithe de Vancouver : il délivre des concepts cosmogoniques issus de la mythologie lituanienne, concepts analogiques à ceux issus des mythologies des peuples de l’Amérique du Nord.
Culte du feu
D’après les croyances de certaines tribus lituaniennes, avant de passer dans un autre monde, l’âme du mort doit se présenter devant le grand prêtre du feu.
Le culte du feu occupait une place importante dans le polythéisme lituanien. Au 14ème siècle, les anciens Lituaniens gardaient et cachaient des foyers du feu sacré dans des forêts inaccessibles, en entretenant dans ces foyers une flamme perpétuelle, car ils croyaient que l’extinction du feu sacré pouvait menacer leur peuple.
Les astres
Le culte des corps célestes occupait également une place importante dans la mythologie lituanienne. Il existe des traces de mythes concernant les astres et surtout le soleil dans le folklore lituano-letton. En lituanien, le soleil (Saulé) est féminin et la lune (Ménuo) est masculine, souveraine de la nuit et ordonnatrice du temps.
Les autres astres, planètes et étoiles, étaient aussi pour les anciens Lituaniens et les Lettons polythéistes, des enfants du Soleil et de la Lune. Ils mènent au ciel une vie qui ressemble à celle que les êtres humains mènent sur la Terre.
Pour désigner les divers corps célestes, les anciens Lituaniens employaient des dénominations originales. Ainsi, la Voie lactée se nomme en lituanien « Pauksciu Kelias », littéralement le « Chemin des Oiseaux ».
Le culte de la Terre
La Terre avait comme surnom « celle qui fait se lever les fleurs » ou « porteuse de fleurs ». Elle était vénérée comme une divinité, protectrice de l’être humain et de son travail.
Les grands dieux lituaniens
Parmi les divinités lituaniennes, trois étaient particulièrement célèbres et particulièrement vénérées. Ce sont les dieux Patrimpas, Pikulas et Perkunas.
Patrimpas est le dieu de la mer et de l’eau, et, celui qui « donne à l’être humain tout ce qu’il lui faut pour ses besoins les plus essentiels ». Dans la philosophie lituanienne, l’eau était considérée comme la substance d’où provenaient tous les êtres organiques. Pour eux, l’eau était le début de toute la nature vivante. Patrimpas était considéré comme le maître d’un élément noble, une divinité élémentaire, source généreuse de la jeunesse éternelle.
Perkunas est le « Jupiter » de la Lituanie polythéiste. C’est le « roi des dieux, du ciel et de la terre, maître de la nature ». Dans le folklore letto-lituanien, Perkunas est représenté comme une divinité puissante à laquelle le Soleil, la Lune et tous les astres célestes doivent obéir. C’est une sorte de justicier suprême dont la colère est à craindre, car il peut abattre et scinder en deux un « chêne en or ».
Pikulas et Patollo sont des dieux issus de la mythologie prussienne. Ce sont des dieux psychopompes, chargés de la mort et du séjour des morts.
Les âmes des morts
Chez les anciens Lituaniens, le culte des arbres était lié à celui des âmes des morts qui se transfèrent dans les arbres. Ils croyaient également à la migration des âmes, qui passaient soit dans le corps des nouveau-nés soit dans celui des animaux. Les âmes des morts pouvaient rester en communion presque matérielle avec les vivants, profiter de leurs soins et partager leurs repas.
Certaines légendes populaires racontent la Journée des Âmes qui était célébrée au printemps. Au cours de cette journée, les âmes des défunts pouvaient venir et flotter parmi les vivants, pour que ces derniers les régalent. De leur côté, les aïeux et les parents défunts pouvaient, eux aussi, rendre des services à leurs proches.
Une légende raconte, qu’une fois, plusieurs âmes de morts, ayant pris connaissance des mœurs de l’autre monde et de ses mystères, en profitèrent pour favoriser un de leurs parents. Lorsque ce dernier mourut et se présenta devant la « demeure des âmes », ses parents défunts lui ouvrirent le « verrou des âmes », le prirent dans ses bras et le firent asseoir au « siège des âmes », parmi les gens heureux, de façon que personne ne pût lui faire de mal.
La « demeure des âmes » était représentée comme un endroit clos où l’on pénètre par des portes, avec l’appui des ancêtres et des parents. Les anciens Lituaniens pensaient que la demeure des âmes possédait neuf portes...
SYNTHÈSE ET CONCLUSION
Comme les monolithes de l’Utah, de Piatra Neamt, d’Atascadero, de l’île de Wight, de Las Vegas, d’Oudehorne, de Pinawa, de Toulouse, de Baasrode, de Gränichen et de Glastonbury Tor et de Vancouver, le monolithe de Varsovie révèle un principe cosmique où se trouve Trois Unités en dehors desquelles rien ne peut exister.
Ces treize monolithes expriment trois choses inévitables que sont la manifestation d’un pouvoir, d’une sagesse et d’un amour qui sont les attributs de Dieu dans sa Maison de Lumière.
Comme les monolithes d'Oudehorne, d’Exireuil, de Baasrode et de Vancouver, le monolithe de Varsovie suggère d'explorer la météorologie et la climatologie.
Le monolithe de Varsovie évoque également deux choses :
- La mythologie slave qui délivre des concepts religieux et spirituels de rétribution et de renaissance des âmes ainsi qu’un concept de l’au-delà.
- La mythologie lituanienne qui délivre un concept de culte aux forces de la nature selon lequel tout était sacré.
Le monolithe de Varsovie renvoie au monolithe de Vancouver : il délivre des concepts cosmogoniques issus de la mythologie lituanienne, concepts analogiques à ceux issus des mythologies des peuples de l’Amérique du Nord.
A SUIVRE : Monolithe d’Ambialet, Tarn, Occitanie, France
Sources, cartes et photos : Wikipédia - Merci et Gratitude