Mise à jour : 14 Juin 2017

Le cinéma, plus que tout autre art, le septième de son rang, semble retranscrire à merveille le reflet d’une société humaine qui se meurt de l’intérieur. 

Le film est devenu un « objet », pouvant être considéré et interprété de maintes façons.  

« Consommé » seul ou à plusieurs, que l’on soit néophyte débutant ou cinéphile averti, l’approche  et la compréhension en seront forcément différentes, mais non moins enrichissantes. Après un constat alarmant, qui ne date pas d’aujourd’hui, l’objet-film est devenu un bien de consommation recyclable à l’infini, un objet ordinaire, présenté tel un « produit » consommable et périssable, perdant toute signification dès l’exploitation commerciale terminée.

L’objet-film serait donc une manière de considérer le film, comme un tout consommable, non pérenne, élément résultant de la production cinématographique industrielle, ayant été créé pour le simple divertissement, démuni de réflexion, fabriqué pour la masse, teinté d’un conformisme faussement ludique avec un soupçon de propagande, l’industrie du film ne s’est jamais aussi bien portée !

Telle est la définition du « produit-film ». Elle sera, bien souvent, opposée à une autre notion, qui est celle du film en tant que document et support matériel, notion déjà proposée par Marc Ferro, le film-archive. Ici, l’objet-film pourra être replacé dans son contexte, époque dans laquelle il a été réalisé, afin d’en tirer une signification, une explication, esthétique, sociologique, historique, analytique… 

Le cinéma est une fenêtre sur le monde, dixit Noël Burch (Cf. La Lucarne de l'infini) et il me semble important d’en prendre conscience.

Une fenêtre qui nous donne à voir mille et une choses, qui nous montre d’une façon plus ou moins romancée, plus ou moins esthétique, plus ou moins stéréotypée, plus ou moins réaliste, quel que soit le genre usité, les choses telles qu’elles l’ont été, telles qu’elles sont, telles qu’elles pourraient l’être ou telles qu’elles le seront… 

Car le cinéma raconte la vie, celle des êtres humains. Immense miroir nous renvoyant notre reflet.

Il est, à mon humble avis, urgent de savoir porter une réflexion sur ce qu’on nous donne à voir, d’apprendre à décrypter l’image et le son, d’essayer de comprendre ce que l’on nous transmet. 

L’apprentissage ne semble pas aisé, j’en conviens, car nous sommes tous différents et en cela, nous avons tous, différents degrés de compréhension et différentes visions du monde.

Peut-être qu’un soupçon d’esprit analytique saura vous guider dans ce monde impitoyable qu’est l’exploitation cinématographique. J’exagère, bien entendu, le but étant de faire ressortir du lot, certaines œuvres porteuses d’une signification, d’une esthétique particulière, d’une manière de filmer originale.

Mes choix se portent sur des films engagés (ou non), reflétant l’état de notre société, ses dérives, ses excès, ses joies, ses peines et le cinéma dit de pur divertissement ne sera pas en reste ! 

Les chroniques qui suivront seront essentiellement basées sur mes goûts personnels, libre à vous de vous y intéresser, de les lire et peut-être même de laisser vos propres commentaires, dans le plus grand respect de tout un chacun. Ainsi, je pense que vous êtes toutes et tous assez intelligents, logiques et raisonnés pour poster vos commentaires dans le plus grand des respects. Aucune discrimination, préjugés, qu'ils soient racistes et/ou sexistes ne seront tolérés. Idem pour la propagande terroriste. Merci de ne pas venir prôner l'agressivité et la violence ou de faire une quelconque publicité sur les armes. Que la paix, la sérénité et la tranquillité soient avec vous.

Les sujets abordés seront variés, prônant la diversité des œuvres, leur originalité, leur façon de nous montrer le monde, de nous raconter une histoire, leur façon de nous raconter « notre » histoire à tous. 

Mon but : regarder ce que personne ne semble voir, utiliser le film-objet en tant qu’archive, témoin du passé, du présent et du futur, mais également de rechercher les éléments esthétiques et esthétisants ainsi que de l’intérêt du récit cinématographique. 

A l’heure où les nouvelles technologies dépassent enfin la fiction, il serait temps d’ouvrir les yeux et de s’attarder sur l’un des composants de notre culture visuelle, à savoir comment avons-nous appris à regarder, à absorber, à digérer, à ingérer… bref, tous ces verbes qui nous rappellent que nous sommes des « mangeurs d’images ».

 

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