Bushidô, la Voie du Zen # 2

Selon les paroles d’un ancien, attaquer un ennemi, c’est comme un faucon qui fond sur un oiseau. Bien qu’il plonge parmi un millier d’oiseaux, il ne prête attention qu’à celui qu’il a d’abord choisi.

Selon les anciens, on doit prendre ses décisions dans l’espace de sept respirations. Il s’agit d’être résolu et d’avoir assez de courage pour franchir le pas.

 Il est bien de porter de la poudre rouge sur sa manche. Il peut arriver, quand il cuve son vin ou se réveille, qu’un samouraï ait mauvaise mine. Il est alors bon de sortir du rouge et de se farder.

Nos corps reçoivent la vie du cœur du néant. Exister où il n’y a rien est le sens de la phrase : « La forme est le vide ». Que le néant pourvoit à toute chose, est le sens de : « La vie, c’est la forme ». On ne doit pas penser que ce sont deux choses différentes.

Il n’existe sûrement rien d’autre que l’unique raison d’être du moment. La vie est une succession de moments. Si on prend le moment présent, il n’y aura rien d’autre à faire et rien d’autre à poursuivre.

Il y a quelque chose à  apprendre d’une grosse averse. Quand on est surpris par l’une d’elle, on essaie de ne pas se faire mouiller en courant à toute allure, passant de corniches en corniches afin de s’abriter, mais on reste tout de même mouillé. Si l’on est résolu dès le départ, on n’aura pas d’hésitation. Pourtant, on sera trempé tout autant.
Cette compréhension s’étend à toute chose.

Source :

Ghost Dog, la Voie du samouraï - Jim Jarmush - 1999 - USA

Extraits choisis issus de l'Hagakure.