Le film comme archive # 1
04 sept. 2010
Cinéma et histoire
La notion cinéma et histoire est différente de la notion d'histoire du cinéma.
Marc Ferro propose d'étudier la société en utilisant le film comme un document, comme une archive.
On utilise le film comme un moyen d'informer sur la société afin de l'analyser pour connaître l'imaginaire collectif. Cela consiste à restituer le sens d'un film en utilisant des connaissances
historiques. Les référents utilisés ne font pas sens pour nous car nous appartenons à une autre époque. On doit donc utiliser le film comme une archive à condition qu'il nous apporte quelque
chose dans l'histoire. A cet effet, nous devons utiliser l'image comme un lapsus qui fonctionne comme un reflet de la société qui a produit le
film
Il faut dégager au-delà du contenu explicite des films, une représentation sous-jacente car la fiction a toujours une
volonté de divertissement.
Dans le monde Anglo-saxon, des recherches ont été effectuées au sein d’une association et d’une revue : International Association for Audiovisual Media in Historical Research and Education. Cette association publie également une autre revue : Historical Journal of Film, Radio and Television.
L'étude est portée sur des films qui relèvent le point de vue d'un contenu explicite. On privilégie volontiers le documentaire, engagé de préférence, de petits films de propagande et des actualités filmées. Parfois, on étudie des films de fiction véhiculant de la propagande comme par exemple, "La vie est à nous" de Jean Renoir qui fut une commande du Parti Communisme pour les élections de 1936.
Ce genre de cinéma documentaire privilégie le cinéma des régimes totalitaires : Italie fasciste, Allemagne nazie, Russie stalinienne, ainsi, elle privilégie également, les époques de guerre et de tensions internationales qui sont propices à l’activité de propagande et de propagande par l’image.
Exemple : Le maccartysme et la chasse aux sorcières illustrent une tension internationale qui est la Guerre Froide è cf. L’invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel (1954), film qui prônait, à l'origine, la métaphore de la paranoïa à propos du communisme.
Cela permet d'étudier la façon dont les films représentent explicitement une catégorie sociale ou un thème particulier comme le travail, la famille, la patrie, etc.
La sociologie du cinéma consiste à tenter d’étudier la façon dont les films diffusent des représentations, de ce point de vue, le film est donc considéré comme un texte.
Ce qui caractérise l’approche sémiologique dans le cinéma, c’est
qu’elle étudie certains films, en nombre restreint, un ou deux films tout au plus. Des grilles analytiques prédéterminées sont appliquées afin de voir comment tel film produit du
sens.
D'un point de vue sémiologique, les Anglo-Saxons sont plus empiriques. Ils étudient de manière descriptive les choses. Cette approche a influencé un bon nombre d'historiens qui voulaient faire des approches historiques des films ; ce qui intègre rarement la notion du réalisateur. On étudie donc la manière dont le sens du film est construit par le film. On a tendance à oublier la société qui entoure le film.
La sémiologie s’occupe du signifiant et du signifié et dans ce cas, on fait comme si le spectateur n’existait pas.
Les films eux-mêmes s’adressent à une diffusion collective car il se destine à la masse populaire. Il est plus à même de traduire les mentalités de ces personnes.
Le cinéma est obligé de faire avec des règles collectives ,et, est obligé de répondre aux attentes du public par conséquent, le sens du film est également construit par les spectateurs...
A suivre...