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Cléo de 5 à 7, Agnès Varda, 1962

 

Mouvement cinématographique français apparu à la fin des années 50, en opposition au cinéma de l’Académie française, rejet qui remonte à la Libération et qui est dû, en partie, à la découverte enthousiaste du cinéma américain. Car le cinéma français de l’époque est dépourvu de créativité et d’originalité, se contentant souvent d’être le simple reflet d’adaptations romanesques fades et sans intérêt.

Le mouvement regroupe plusieurs jeunes cinéastes dans un contexte socio-économique en plein changement : Les 30 glorieuses, révoltes étudiantes, guerre d’Algérie, mouvement de libération des femmes.

Ainsi, la Nouvelle Vague définit un nouveau cinéma, proche de la réalité, reflet de la société contemporaine, où les jeunes aspiraient à une vie libre et sans convention, mettant en évidence la transformation des modèles familiaux (divorce), révolte et préoccupation de la jeunesse ainsi que la modernisation.


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Par ses techniques cinématographiques révolutionnaires, la Nouvelle Vague est plus qu’un courant cinématographique, il annonce un renouveau dans le cinéma ainsi que dans la façon de faire les films (production, tournage, montage), un vent de liberté dans la représentation de l’instantané d’une époque, s’opposant par la même occasion à une certaine tradition.

Il ne s’agissait pas de rompre uniquement avec la tradition par provocation mais également de faire ressentir quelque chose de nouveau au spectateur tout en représentant une possible réalité.

François Truffaut, Eric Rohmer, Agnès Varda, Jean Eustache, Jacques Rivette, Claude Chabrol et Jean-Luc Godard constituent le cœur du mouvement.

Les cinéastes de la Nouvelle Vague bousculent les règles cinématographiques en les redéfinissant.

Ainsi, certaines inventions techniques sont mise au point (caméra, prise de son, etc.). Le goût des tournages en extérieur et l’apparition d’une nouvelle esthétique plus proche du réel contribuent au développement de nouvelles façons de filmer : rupture avec la convention de continuité (Cf. A bout de souffle de Jean-Luc Godard, 1960).


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Le point de vue du spectateur est pris en considération (regard caméra normalement interdit dans le langage cinématographique), jeux d’arrêt sur image (Cf. La Jetée (1962) de Chris Marker : succession d’images fixes accompagnées d’un commentaire sobre et d’un léger fond sonore), utilisation des ralentis, style saccadé (Cf. Pierrot le Fou (1965) de Jean-Luc Godard), décors inexistants parce qu’ils ont un pouvoir symbolique et non parce qu’ils ressemblent à la réalité.

 

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L’instauration d’un effet de réalisme : le réalisateur ne cherche plus à tromper le spectateur avec du faux, mais cherche plutôt à montrer la réalité du cinéma comme elle est.



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