Dublin Castle

 

 

Cela faisait pas moins de deux ans que j’avais évoqué l’envie de visiter l’Irlande. Au cours de mes nombreuses séances de réflexion sur la vision que chaque individu, et en l’occurrence chaque peuple peut avoir du monde, c’est à cette période que je commençais à m’intéresser au monde celtique.

 

Comment ne pas parler de l’Irlande sans en évoquer sa mythologie et ses légendes ?!

Au fur et à mesure de mes recherches, je pus faire l’acquisition de quelques lectures qui me permirent de fantasmer sur ce monde assez mystérieux et qui peuple notre imaginaire latin ainsi que nos idées reçues.

 

O'Connell Bridge

 

Habituée à la mythologie gréco-romaine, il m’a fallu me familiariser à une nouvelle conception du monde humain ainsi que celui de ses déités. Les histoires n’en deviennent que plus passionnantes à partir du moment où l’on comprend et accepte la coutume celtique.

Mais avant d’extrapoler plus sur l’aspect légendaire de ce peuple si particulier, je souhaitais découvrir Dublin, la capitale de la République d’Irlande, Eire en irlandais. L’occasion m’en a été donnée quand j’appris que l’on organisait un festival de musique Techno et en tant que passionnée, il m’était donc facile de joindre l’utile à l’agréable.

 

Ayant préparé mon voyage, je décidais de partir durant cinq jours, avec un billet d’avion et des réservations faites à l’avance restants à des prix abordables, histoire de me laisser le temps de découvrir les différents points de la ville, jugés importants à mes yeux. Et ce fut un vendredi de septembre que je découvris la ville de Dublin sous un ciel variable.

 

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La capitale irlandaise m’est apparue à taille humaine où j’ai pu immédiatement m’immerger. Les Dublinois semblent aux premiers abords assez avenants et peu farouches à vous indiquer votre chemin si vous êtes perdus. La population semble être cosmopolites comme me l’a expliqué le véritable dublinois que j’ai rencontré au cours de mon séjour.

 

Découvrir une ville d’une façon ludique tout en apprenant des petits détails charmants de la vie quotidienne, c’est ce que je préfère. Lorsque je visite un pays, mon but premier est de m’éloigner le plus possible de mes habitudes quotidiennes afin de pouvoir pleinement profiter d’une nouvelle façon de voir les choses. Ainsi, tout en les repérant, je m’éloigne des lieux touristiques, bien que certains endroits restent évidemment incontournables !

 

Les bâtiments ne sont pas très élevés, l’architecture reste sobre et longiligne et les rues sont assez étroites surtout dans le centre-ville, et en particulier Temple Bar qui reste un lieu mythique pour tout visiteur qui se respecte ! C’est ainsi que je me suis surprise à flâner à travers le centre-ville à la recherche d’une éventuelle présence de graffs et de boutiques sortant de l’ordinaire, en plus des disquaires que j’avais au préalable repérer via Internet.

 

Déambuler à travers Fleet Street me fit repenser à la comédie musicale horrifique de Tim Burton, Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street ; et cette pensée associée aux boutiques des « coiffeurs-barbiers », que l’on nomme en anglais « Barber shop », ne fit que renforcer le sentiment que je me trouvais bien dans un pays étranger, voire à une autre époque !

 

Temple Bar 03

 

Une balade le long de la Liffey River, rivière qui porte d’ailleurs bien son nom, fut tout aussi agréable. Tout en sirotant une cannette de cidre irlandais à 6% (à noter que le cidre est considéré comme étant de l’alcool, ce que j’avais oublié !), nettement plus alcoolisé que le cidre français mais qui conserve un goût beaucoup plus doux que notre cidre brut.

 

Aston Quay

 

Je fus également émerveillée, un peu à la manière d’une enfant, de pouvoir prendre les fameux bus à doubles étages, si particuliers, qui, si l’on se place à l’étage, nous permettent d’admirer la ville et d’en avoir une vue un peu plus large.

 

Après avoir passé une première nuit dans un Bed and Breakfast bon marché, sur Blessington Street (une rue qui prolonge O’Connell Street Lower) et pris un petit déjeuner très classique, je me dirigeai vers Eden Quay afin de prendre le bus en direction de Ballymore, à côté de la petite bourgade nommée Blessington. C’est du côté des montagnes de Wicklow que le Mystik Festival avait élu domicile.

Confère report Mystik Festival…

 

De retour à Dublin : voir la ville autrement

 

Après deux jours de camping, rien de plus agréable que de retrouver le confort de la ville où je comptais bien prendre une bonne douche et reprendre des forces en mangeant un plat typique du pays.

 

Pour ma part, la meilleure façon de connaître un peu mieux une contrée étrangère, c’est de rencontrer un autochtone, une personne avec qui, il soit possible de partager beaucoup de choses, ce qui nous permet également de voir les habitudes qui divergent et celles qui sont communes.

 

Temple Bar 01

 

C’est à Temple Bar que je rencontrai un véritable dublinois, qui me prit, en premier lieu, pour une touriste brésilienne. 100% Irish, « A crazy Irish Man », comme il aimait à se définir, mais je pense que tous les Irlandais se définissent comme étant fous !

 

Après avoir dîné en compagnie de cet homme assez original et de son ami, chez un traiteur indien bon marché, où j’ai mangé un plat (dont je ne me souviens pas du nom) composé des pois chiches à la sauce piquante accompagné de « Nan » et de deux sauces, je déambulais dans les rues de Dublin toujours accompagnée de ce « real Dubliner » qui, je le découvris par la suite par ses lectures, s’intéressait à divers domaines tels que le Yi King, les écrits de Confucius et de Lao Tseu, apprenant l’arabe et lisant le Coran, tout en explorant la biologie et l’astronomie.

 

Le lendemain, je pus apprécier, toujours en bonne compagnie, un véritable petit déjeuner typique irlandais, qui pris plutôt des allures de « brunch » ; composé d’un œuf au plat, d’une saucisse, d’une tranche de bacon, le tout accompagné d’une tasse de thé et d’une tranche de pain de mie grillée et beurrée, sans oublier les petits flageolets blancs à la sauce tomate légèrement sucrée, l’ « Irish Breakfast » est un petit déjeuner assez riches en calories. Bien consistant pour tenir toute une journée, puisque que je n’eus qu’un petit creux qu’en fin d’après-midi.

 

 

Dublin Suburbia 

Au cours de mon séjour, j’ai pu faire entre autre aller visiter, en banlieue dublinoise, un irlandais d’âge mûr, charmant et distingué. Ce dernier étant hospitalisé, il fut ravi de découvrir une « beautiful creature » qu’il pensait être originaire de Tahiti ! Et moi, je suis restée sans voix ! Ce qui m'a permis au passage de faire une petite promenade sur la plage grisonante de Killiney.

 

Killiney Beach 03

 

 

Bien entendu, je ne conçois pas un voyage sans prévoir de fouiner dans quelques boutiques de disques vinyles dans lesquelles d’ailleurs, je trouvais mon bonheur : un remix de U2, de l’Electroclash du début des années 2000 ainsi qu’un vieil album de Depeche Mode, « Speak and Spell ».

 

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Plus tard, je dénichais à Temple Bar, un petit restaurant où je dégustais le fameux « Irish Stew », un ragoût de mouton accompagné de pommes de terre et de carottes avec deux tranches de pain marron beurrées. Un plat très bon et très consistant qui doit certainement plus être consommé durant la saison hivernale.

 

Temple Bar 04

 

 

 Un passage obligé dans les diverses boutiques de souvenirs me rappelle que nous ne pouvons visiter un pays sans en ramener quelques ramasse-poussières et autres gadgets (Made in China, j’espère pas !), symbole d’une mondialisation envahissante, mais également des spécialités culinaires tels que l’ « Irish bread stout » (pain à base de Guinness), le « soda brown bread » (sorte de pain à base de céréales) et bien entendu, le fameux triskel.

Quoi qu’il en soit, n’ayant ni montre ni portable et ne m’en souciant guère d’ailleurs, je n’ai pas ressenti le temps de la même manière. Non pas qu’il défilait plus ou moins vite mais il m’a tout simplement semblé qu’il s’était arrêté ! Est-ce cela « l’Irish Time » ?!

 

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