ORQUES SAUVAGES
ORQUES SAUVAGES
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ORQUES SAUVAGES

« Plus on essaye d’apprendre à connaître une orque, plus elle reste mystérieuse ».

Les orques (ou épaulards) appartiennent à l’espèce des cétacés, tout comme les dauphins et les baleines. Ce sont des odontocètes les plus gros de l’espèce pouvant mesurer jusqu’à dix mètres de long et pouvant peser jusqu’à sept tonnes. Elles possèdent une longévité moyenne de 40 ans (certaines peuvent vivre jusqu’à 60 ans, 90 voire 100 ans). Les femelles ont leur premier petit autour de l’âge de 15 ans.

La société des orques est une société matriarcale ayant toute la même structure familiale. Elles vivent en groupes (une quinzaine de groupes différents), comportant une vingtaine d’individus regroupés autour d’une femelle doyenne (enfants, petits-enfants, mâles et femelles), possédant différentes techniques de chasse et de langage suivant les groupes. Leurs savoirs sont transmis de générations en générations.

Les orques sont, tout comme les dauphins des exploratrices des mers et océans. Les groupes familiaux sont fondés sur une structure matrimoniale rigide. On trouve des orques dans toutes les mers et océans du monde.

Il existe trois sortes de groupes :

 

LES ORQUES NOMADES

Elles sont constamment en déplacement et restent la plupart du temps silencieuses, parfois solitaires ou restant en petits groupes de deux à sept individus. Les sons ne s’entendent que lors des repas. Elles chassent des mammifères marins de grandes tailles. On peut les reconnaître à la caractéristique de leur aileron qui est pointu et droit.

 

LES ORQUES RESIDENTES

Elles reviennent chaque année dans la même zone. Elles vivent en groupes de cinq à cinquante individus, dirigés par une matriarche, souvent la doyenne du groupe. Elles se nourrissent de saumons et de mammifères marins. Elles vocalisent tout le temps par écholocation et possèdent un dialecte unique. Chaque groupe possède d’ailleurs son propre langage.

 

LES ORQUES OFFSHORE

Elles vivent en groupe de trente à soixante individus, vocalisent sans cesse et sont ichtyophages, c’est-à-dire, qu’elles se nourrissent essentiellement de poissons.

L’orque possède une très bonne vue mais qui reste insuffisante pour naviguer dans les eaux troubles. Par conséquent, elle se repère grâce aux ondes sonores (écholocation comme les dauphins et la plupart des autres cétacés), sous la forme de clics, qui leur permet de voir leur environnement de façon très précise.

 

TECHNIQUES DE CHASSE

Les orques attaquent les poissons individuellement et d’une façon silencieuse (pas d’utilisation de sonar). Seule la vue suffit accompagnée de quelques petits clics d’encouragement.

Les orques utilisent des clics ainsi que d’autres cris pour communiquer entre elles. La nature des sons, l’intensité et la fréquence déterminent un langage particulier que chaque groupe possède et développe différemment. C’est un langage qui permet la transmission d’informations spécifiques et concrètes.

D’autres orques ont développé d’autres comportements, langages et traditions.

Les orques opèrent en équipe afin d’encercler le banc de poissons. Elles évoluent en se tenant informées de leur position respective et resserrent leur cercle en offrant la partie blanche de leur flanc à la vue des harengs effrayés qui n’osent pas franchir l’imposant obstacle. Le banc de harengs est implacablement poussé vers la surface. Durant la dernière phase de la chasse, les orques se répartissent les rôles : les uns continuent à empêcher les poissons de se disperser, les autres les font exploser en les assommant par de violents coups de queue. C’est une chasse collective qui ne constitue qu’une forme parmi tant d’autres.

Il existe également des groupes d’orques vivant à la limite de l’océan Antarctique et qui viennent régulièrement l’été pour chasser.

Les mères orques apprennent à leurs petits une technique de chasse appelée échouage.

Lors d’une partie de chasse, généralement dans une crique ou dans une baie, le mâle dominant surveille et patrouille à l’entrée de la baie pour barrer la route aux éléphants de mer. Pour avoir une chance d’attraper une proie, l’orque doit sauter presque hors de l’eau. Cette technique est difficile à apprendre et exige de nombreuses années d’apprentissage et d’entraînement car elle constitue un réel danger de mort. Même par mer calme le risque d’échouage est existant.

Les orques sont habitués aux tempêtes, ce qui ne les empêche pas de chasser. En surfant sur les vagues, elles augmentent leur chance de fondre sur leur proie. Les fortes pluies annoncent généralement aux orques un grand festin.

Ailleurs, dans d’autres parties du monde, d’autres groupes d’orques utilisent la technique du camouflage/échouage qui s’avère être beaucoup plus efficace que la technique d’échouage seule.

Les orques s’entraînent sans cesse à cette technique. Elles écoutent au loin les bruits émis par les lions de mer pour repérer précisément leur cible. C’est une chasse à deux qui consiste à tromper l’adversaire. Une des deux orques se laisse voir, aileron volontairement sorti hors de l’eau. Une autre suit derrière, profil bas, sans émettre le moindre son, sauf les indispensables clics qui lui permettent de se repérer sous l’eau. Les deux orques s’avancent ainsi jusqu’au rivage de la plage, puis capture une proie par surprise.

 

COMPORTEMENTS ET REPRODUCTION

Les enfants, même devenus adultes, restent liés à leur mère toute leur vie. Les petits mêmes grands, nagent encore sous le ventre de leurs mères, comme ils le faisaient lorsqu’ils tétaient encore.

Les orques communiquent également par contacts physiques grâce à de nombreux frottements. Les individus de troupes différentes ont l’occasion de s’accoupler. Les mâles jouent entre eux, en groupe, en nageant sur le dos : une sorte de représentation sexuelle. Les mâles sautent hors de l’eau, en jouant entre eux, la plupart du temps en érection. Peut-être que ces parades servent aux grands mâles à démontrer leur puissance et leur supériorité dans la course aux femelles en chaleur.

Il existe certaines pratiques transmises de générations en générations telles que les caresses sur des galets polis par l’érosion, moments durant lesquels les cris et les appels se modifient, comportement qui fait partie du patrimoine culturel des orques. Les râles sont couplés à des cris aigus jamais entendus dans d’autres situations.

Le varech, constitué de longues tiges souples, représente un élément important pour les orques qui y frottent longuement leur corps. Ce comportement rappelle celui des orques utilisant les galets polis.

Si une orque ouvre la gueule, c’est surtout pour impressionner son adversaire mais certainement pas par agressivité.

Elles aiment se détendre et jouer dans les récifs ou dans les criques, et se transmettent les différents comportements comme une tradition, un héritage.

Les orques sont des individus très curieux, qui ont le désir de faire connaissance et aime jouer. Elles ont besoin de découvrir et de connaître, c’est ce qui en fait des chasseurs efficaces dans tous les océans du globe.

 

Documentaires et reportages :

  • National Geographic : le festin des orques
  • National Geographic : Orques, prédateurs des mers
  • Blackfish (2013) : orques en captivité
  • Le peuple des orques (Back to the Land of Orcas) : sortie prevue en avril 2015.

Site web : www.orquesansfrontiere.org

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