Tous les films cités dans cette chronique, font partie intégrante de mes références, constituantune liste non exhaustive des mouvements artistiques et cinématographiques existants.

"Faire un film est la thérapie la plus onéreuse qu'un studio puisse payer à un réalisateur." (Tim Burton)

INTRODUCTION

S'il est un réalisateur que j'admire par dessus tout, c'est bien Tim Burton car un film de Burton, c’est comme un film de Lynch, c’est toute une ambiance, une atmosphère, un univers…

Ancien dessinateur chez Disney à la fin des années 70, il a notamment travaillé sur le dessin animé Rox et Rouky mais un peu étouffé sur le plan créatif et n’adhérant pas trop à la ligne de conduite qui régente le département animation des studios, on lui accorde tout de même la réalisation de deux courts-métrages en noir et blanc.

Il y eut tout d’abord Vincent réalisé en 1982. L’histoire est simple : Vincent Malloy âgé de sept ans s’imagine être Vincent Price et dont le narrateur se trouve être Vincent Price.

Pour information, Vincent Price était un acteur américain (1911-1993), dont les rôles prédominaient dans le cinéma d’épouvante.

Vincent

Je considère ce film d’animation comme une ébauche de ce qui viendra par la suite.

Par la suite, il réalisa, en 1984, un autre court-métrage, Frankenweenie.

Synopsis : Le chien de Victor Frankenstein, Sparky, se fait renverser par une voiture alors qu’il court après une balle. Pendant son cours de physique, le professeur de Victor, Monsieur Walsh, montre comment réanimer une grenouille morte avec de l’électricité. Victor déterre Sparky, le réanime et le garde caché dans le grenier familial. Mais celui-ci s’échappe et terrifie le voisinage. Le père de Victor découvre le secret et décide alors d’organiser une soirée avec tous les voisins afin qu’ils puissent se familiariser avec Sparky…

 

Frankenweenie

Ce film traite d’un sujet ô combien exploité au cinéma qui est celui du mort-vivant, ici, en l’occurrence, Frankenstein.

L’originalité de l’histoire tient au choix de Burton qui a décidé de prendre le point de vue d’un petit garçon et propose donc une adaptation du conte horrifique pour les enfants. Ici, on trouve déjà le thème général de la mort.

Ces deux petits films confirment déjà chez Burton une certaine aisance artistique à développer des choses visuelles, mais surtout de se créer son propre style, intentionnellement ou pas, il maîtrise l’art de raconter les histoires en images.

 

CHAPITRE 1

Le premier long-métrage de Burton est Pee Wee’s Big Adventure qu’il réalisa en 1985. Ce film complètement barré, haut en couleur, voire bariolé côté décoration avec un petit côté kitsch, hyper speed dans le montage (pour l’époque) n’est pas franchement intéressant en ce qui concerne le scénario.

 

Pee-Wee s big adventure


Synopsis : Pee Wee Herman est un adulte qui est resté un éternel gamin, par ses attitudes et son mode de vie infantile.

Complètement flippé, ce film est un non-sens dans la filmographie de Burton, en même temps, il faut lui accorder le bénéfice du doute, puisque c’est son premier long-métrage. Ce dernier m’a quelque peu agacé, sûrement à cause du ricanement incessant du personnage. Pour la petite histoire, Pee Wee Herman aka Paul Rubens a réellement existé. Il animait un show télévisé dans les années 70.

Peut-être que Tim Burton a voulu « réhabiliter » cet homme, tout comme il le fera plus tard avec son film Ed Wood.

C’est d'ailleurs cette époque que Burton commence à collaborer avec Danny Elfman, auteur-compositeur de tous les films du-dit réalisateur.

Et on pourrait même dire que : «Elfman est à Burton, ce que Badalamenti est à Lynch» !

A suivre…

Sources : Tim Burton par Tim Burton  - Mark Salisbury - 2000

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