Phoebe : « Ouvre ton esprit & observe l’univers »

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Chroniques lunaires n° 4

L’alliance russo-américaine et la construction d’une base lunaire

« RUSSIE & USA : CONSTRUCTION D’UNE STATION LUNAIRE »

La Russie et les Etats-Unis auraient l’intention de s’unir pour la construction d’une station lunaire.

Le Space Launch System (SLS) est un lanceur spatial lourd qui sera utilisé pour construire la passerelle Deep Space.

Deep Space est une station spatiale en orbite cislunaire (espace sphérique situé autour de la Terre, à la limite de l’orbite lunaire) qui servira au développement rapide de l’exploration du Système solaire.

La NASA et l’Agence spatiale russe Roscosmos ont officiellement annoncé qu’elles contribueront ensemble à Deep Space, accord signé en Australie lors du 68ème Congrès international d’astronautique.

La passerelle Deep Space sera principalement dédiée aux missions d’exploration spatiale habitées de la NASA, une fois que le SLS et l’Orion Crew Module seront mis en place.

L’Orion Module Crew est un vaisseau spatial de la NASA permettant de transporter un équipage d’astronautes au-delà de l’orbite basse et initialement développé dans le cadre du programme Constellation (2006).

Objectif du vaisseau Orion : emmener des astronautes sur la Lune d’ici 2020 ainsi que sur Mars.

Source : Magazine Espace & Vie N°10 - Novembre 2017

 

PEUT-ON BATIR UNE BASE LUNAIRE ?

Projet présenté en 2016 par le Directeur de l’ESA et ayant obtenu un soutien international.

Objectif : construire une base lunaire permanente qui remplacera l’ISS. La NASA et Roscosmos semblent d’ores et déjà très intéressées.

PHASE 1 : SE RENDRE SUR LA LUNE

N’emporter que l’indispensable car 1 kilo de frêt coûte 9000 € au lancement, il faudra donc privilégier les ressources dites « in situ » pour réduire les coûts. Il faudra également choisir un emplacement suivant les ressources du site.

L’ESA (Europe) et la CNSA (Chine) prévoient des constructions et une exploitation, sur la face cachée de la Lune, avec extraction d’Hélium 3 en particulier car élément rare sur Terre, recherché pour ses applications potentielles en fusion nucléaire.

La face cachée constitue un emplacement idéal pour la construction d’un télescope afin d’éviter les ondes parasites provenant de la planète Terre.

Inconvénient : nécessité d’installer pour les communications Terre-Lune, un satellite de relais afin d’éviter le sentiment d’un trop grand isolement avec la Terre.

La Russie envisage d’ailleurs d’implanter une base au Pôle sud lunaire, sur le plateau du cratère Malapert (Malapert Mountain).

Concernant les ressources, le Pôle sud semble être un environnement offrant de grandes quantités de glace ainsi que des minéraux.

L’autre avantage d’une implantation au Pôle sud est d’ordre climatique. Sur la Lune, les jours et les nuits durent 2 semaines terrestres, et certaines régions du Pôle sud sont presque constamment illuminées (comme le Pôle nord sur Terre en été). Les variations de températures sont réduites et permettent l’utilisation complète de panneaux solaires afin d’alimenter une colonie lunaire humaine.

Toutefois, si l’élaboration d’une base lunaire paraissait être trop dangereuse, il resterait l’exploitation à l’aide de robots et de l’intelligence artificielle. Cette option est explorée d’ailleurs par l’Agence spatiale japonaise (JAXA) qui espère installer d’ici 2020, une zone permanente de robots et de machines, collecteurs d’échantillons lunaires dans un rayon d’environ 100 km autour de la base, afin d’en rapporter sur Terre grâce à des fusées.

PHASE 2 : CONSTRUCTION DE LA BASE

La technique de l’impression 3D contribuera grandement à la construction de la base lunaire.

Objectif : construire une infrastructure sur la Lune grâce aux imprimantes 3D, dont la matière première sera le sol lunaire (régolithe lunaire). Le souci est de savoir comment collecter suffisamment de régolithe sur place.

Une structure légère et gonflable servira de base de construction. Bigelow Aerospace, entreprise privée qui collabore avec la NASA, propose d’utiliser un module compact gonflable préconçu. Ainsi, les premières bases lunaires pourraient être mises en place d’ici 2025.

La Russie a également un projet de colonisation lunaire (cratère Malapert), qui sera mené par l’entreprise privée aérospatiale Lin Industrial.

PHASE 3 : VIVRE SUR LA LUNE

La gravité de la Lune pose au corps humain certaines difficultés (le corps humain, cette merveilleuse et magnifique machine organique qui s’est développée sur la planète Terre !) :

« Les effets d’une pesanteur nulle sont dévastateurs sur le corps humain, notamment en raison de la perte de la masse musculaire et de la déminéralisation des os. »

En effet, la pesanteur sur la Lune est 6 fois moindre que sur Terre. Les scientifiques doutent que cette pesanteur suffise de maintenir un corps humain en bonne santé.

Petits rappels :

La pesanteur

Le champ de pesanteur est un champ attractif qui s’exerce sur tout corps doté d’une masse au voisinage de la Terre ou d’un autre corps céleste. Il est généralement appelé plus simplement : pesanteur.

L’apesanteur

C’est l’absence d’apesanteur. Dès que l’absence de gravité terrestre se fait ressentir, nous sommes en apesanteur.

L’impesanteur

C’est l’impression d’absence de pesanteur. C’est l’état d’un système dans lequel un sol ou un support n’exerce aucune force/action sur un objet (exemple : chute libre, absence de poids mais pas de masse). A ne pas confondre avec l’apesanteur.

Il faut également que les explorateurs se protègent des rayons cosmiques, agents mutagènes de l’ADN, engendrant un accroissement du risque de développer des cancers.

L’habitat lunaire aura la forme de modules lunaires qui devront être enterrés sous 2 mètres d’épaisseur afin d’assurer une protection optimale.

Grâce à la glace présente dans certaines régions lunaires, les explorateurs pourront disposer d’eau potable et par électrolyse, ils pourront obtenir ainsi de l’oxygène.

La nourriture proviendra des serres locales fournissant fruits et légumes, qui constitueront un apport nutritif de grande importance. L’aspect psychologique ne sera pas à négliger afin de parer au sentiment d’isolement.

Dans un premier temps, la Russie prévoit de n’envoyer que 2 personnes, puis 2 autres. Les premières bases seront composées de petits effectifs : vivre et travailler dans un espace exigu a des conséquences néfastes sur le psychisme.

POURQUOI UN TEL PROJET ?

D’un point de vue scientifique, c’est grâce à l’analyse des échantillons lunaires rapportés par la mission Apollo, qui a pu permettre la progression des connaissances sur notre satellite, son histoire et son fonctionnement.

« Une base lunaire habitée devrait permettre à l’Humanité d’en apprendre bien plus sur des sites situés au-delà du système solaire. »

La Lune est un astre qui devrait être utilisé pour la construction de télescopes permettant de scruter l’espace lointain. Le but étant d’obtenir une vue unique sur le centre de la Galaxie. Ainsi, « les radiotélescopes seront débarrassés de nombreuses interférences qui vont en s’amplifiant dans notre civilisation moderne. »

Les explorateurs pourraient y installer et y gérer des observatoires performants. Développement des agences spatiales privées qui pourront financer les premières bases lunaires sans participation gouvernementale.

Une colonie humaine sur la Lune servirait d’expérimentation à une future colonisation de la planète Mars et permettrait également de tester l’éventail des nouvelles technologies.

A SUIVRE : NG # 25 - NEWS GALACTIQUES : Chroniques lunaires n° 5 : « Colonisation de la Lune »

Sources :

  • Internet
  • Magazine « Espace & Vie : les cahiers d’espace et d’astrophysique » N°10 - Novembre 2017.
  • Magazine « Les Mystères de la Science : les essentiels » ; « Dans les coulisses de l’exploration spatiale - Février/Mars/Avril 2018.
NG # 24 : NEWS GALACTIQUES : Russie/USA : Construction d'une base lunaire
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