Photo by Phoebe - Hiver 2017 - Région parisienne

« Par la colère, plonge-les dans le désarroi ; par l’humilité, plonge-les dans l’orgueil. Par la fuite, épuise leurs forces, sème la division en leur sein. Prends-les au dépourvu ; déplace-toi dans l’inattendu. Sois subtil jusqu’à l’invisible, sois mystérieux jusqu’à l’inaudible, alors tu pourras maîtriser le destin de tes adversaires ».

Sun Tzu, L’Art de la guerre

« Si tu te connais toi-même et que tu ne connais pas ton adversaire, tes chances de gagner ou de perdre sont égales. Alors si tu te connais toi-même et que tu connais ton adversaire… »

LES TROIS PRINCIPAUX TRAITES SUR L’ART DU SABRE

GORIN-NO-SHO (Traité des 5 roues), de Miyamoto Musashi (1584-1646), le plus fameux escrimeur du Japon.

  • « Liberté et spontanéité ».
  • Tactiques et stratégies permettant d’obtenir la victoire à coup sûr.

L’ESPRIT INDOMPTABLE, traité regroupant le Fudôchishinmyôroku, le Reiroshû ainsi que le Taiaki. Takuan Sôhô, maître de zen écrit sur « Le sabre de vie » (Taiaki) à Yagyû Munenori, maître de sabre.

  • Fudôchishinmyôroku : le récit mystérieux de la sagesse immuable.
  • Reiroshû, le son clair des joyaux : Traité qui s’attache à la nature de l’être humain. Comment comprendre la différence entre le bien et ce qui n’est qu’égoïsme. Ce texte permet également de percevoir la question fondamentale qui est de savoir quand et comment mourir.
  • Etude de la technique de la relation de l’individu avec son « moi » intérieur au moment de la confrontation, ainsi que des moyens qui lui sont donnés pour devenir un tout unifié (atteindre le Satori autrement appelé Eveil ou Illumination).

TAIAKI, le sabre de vie : de Yagyû Munenori, écrits d’un maître du sabre « Heihô Kadensho » : les enseignements écrits de la maison du Shôgun.

  • Le sabre de vie
  • Texte qui aborde les aspects psychologiques de la relation entre le « moi » et les autres.

Ces trois essais apportent à l’individu la connaissance de soi, qui deviendra à terme un art de vivre.

« Ne pas voir, c’est perdre à coup sûr ».

« Fussent-ils maladroits, les guerriers doivent sans cesse progresser dans leur art (technique) en toutes circonstances. Les guerriers ne doivent pas échouer dans cet apprentissage ».

L’esprit de la guerrière zen

L’esprit de la guerrière zen ou vraie substance indescriptible ou corps spirituel permanent : Cet esprit n’est pas dupe, il est imperturbable et maître des choses. On appelle ces guerrières : vraies détentrices de la Voie.

Les disciples et les adeptes de la Voie se doivent de pratiquer courage et volonté et de cultiver grâce à l’énergie (le qi ou chi ou ki), l’invulnérabilité afin d’éviter les afflictions mentales.

Les Femmes et les Hommes de la Voie sont des individus capables de transcender les choses en possédant un cœur ferme et un esprit stable.

La véritable Voie consiste à pratiquer les arts martiaux, de manière qu’ils puissent se révéler indispensables à tout moment et à les enseigner de telle façon qu’ils puissent se montrer utiles dans tous les domaines.

« Selon les Anciens, on doit prendre ses décisions dans l’espace de 7 respirations. Il s’agit d’être résolu et d’avoir assez de courage pour franchir le pas ».

Il n’existe sûrement rien d’autre que l’unique raison d’être du moment (vivre le présent, vivre l’ici et maintenant), car la vie est une succession de moments.

Si on prend le moment présent, il n’y a rien d’autre à faire et rien d’autre à poursuivre. Seul compte l’instant présent. La seule chose qui compte, c’est de développer sa propre volonté et ainsi accéder à une authenticité toujours plus profonde.

Promenades hivernales 2017 - Photo by Phoebe

 

MAIS QUI EST FUDO MYOO ?

Cf. Fudôchishinmyôroku : Le récit mystérieux de la sagesse immuable.

C'est une divinité qui symbolise la sagesse mais son aspect physique est loin de l'image de paix et de compassion qu'il représente.

Les dieux guerriers qui entourent la porte d'entrée de certains temples ont l'air méchant et agressif, car leur rôle est de protéger le lieu sacré.

Pour bien comprendre qui est vraiment Fudo Myoo, il faut connaître la symbolique qui l'entoure :

  • Fudo Myoo se tient assis sur un rocher, signe de force, de fermeté et de détermination inébranlable. Les flammes qui l'entourent lui donnent une impression de force et représentent la destruction de la colère et des passions.
  • Le sabre qu'il tient dans la main droite lui permet de pourfendre l'ignorance et de tuer les démons. Kurikara, le nom du sabre, pointe vers le haut, reliant le ciel et la terre, et lui permet d'affronter tout obstacle.
  • La corde qu'il tient dans la main gauche lui permet d'attraper et d'immobiliser les mauvaises pensées en ligotant tout ennemi qui s'opposerait à l'Eveil. C'est le symbole de la concentration.
  • Le lotus à huit pétales qui surmonte sa tête représente l'Eveil et exprime la compassion.
  • La canine droite pointe vers le haut, symbolisant le ciel et l'esprit, tandis que la canine gauche pointe vers le bas, en direction de la terre et de la matière, symbolisant l'union du corps et de l'esprit. Ces canines permettent de briser tout obstacle.
  • Son œil gauche est mi-clôt, le droit est ouvert, permettant l'entrée dans le Suprême Véhicule afin d'atteindre la bouddhéité.
  • Sa bouche est fermée, détruisant le souffle du samsara (cycle des existences conditionnées successives, soumises à la souffrance, à l'attachement et à l'ignorance).

 

"Comme quoi, il ne faut jamais s'arrêter à la première impression mais essayer de comprendre un peu les choses et leur nature".

Fudo Myoo est le plus important des cinq grands rois protecteurs de Bouddha. Il est un Vidyârâja, terme Sanscrit signifiant "Roi de connaissance"ou "Roi du savoir", un de ces rois dont le rôle est de protéger le Bouddhisme.

 

Fudo Myoo, Divinité de la sagesse immuable

Mise à jour par Phoebe le 16 mars 2020.

Phoebe : « Ouvre ton esprit & observe l’Univers ».

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