Année : 2001 (Edition de luxe)

Genre : Manga science-fiction et Hard Science

Pays : Japon

 

Sujets abordés :

  • Colonisation humaine du Système solaire (Lune, Mars, Jupiter, etc.)
  • La vie humaine dans l’espace et ses conséquences
  • Construction de vaisseaux spatiaux et de plateforme orbitale
  • Le matériel et les outils de l’astronaute de demain
  • Extraction de l’Hélium 3
  • Conséquences économico-socio-politique

 

Résumé tome I :

2075, l’humanité a débuté la colonisation de la Lune, de la planète Mars et a commencé la construction d’une plateforme spatiale en orbite stationnaire près de Jupiter. Yuri, Fi et Hachirota « Hachimaki » Hoshino s’occupent de la collecte des déchets spatiaux en orbite autour de la Terre. Mais Hachimaki, qui rêve de posséder son propre vaisseau spatial, a un autre projet beaucoup plus ambitieux : son véritable but est de devenir un pionnier de la conquête de Jupiter…

 

Commentaires :

Ce manga (paru en 2001) raconte une histoire plus ou moins réaliste, dans un contexte moderne et d’actualité. L’espace est dangereux pour le corps humain et ce manga nous le prouve. Dans l’introduction du Tome I de Planètes, il est dit que cette uchronie relate le problème des déchets spatiaux. Ces déchets sont des débris de satellites et de fusées qui orbitent autour de la Terre, qui menacent de retomber sur la planète et également d’endommager le matériel spatial en fonctionnement. La collecte de ces détritus requiert l’intervention d’ouvriers astronautes spécialisés hautement qualifiés qui travaillent dans des conditions extrêmes et dangereuses.

 

Dans Planètes, il est également question de colonisation de certains astres tels que la Lune et de la planète Mars. Actuellement et encore très récemment, la Lune ainsi que la planète rouge sont à la une de l’actualité ainsi que des revues et autres magazines de vulgarisation scientifique.

 

Là encore, la frontière entre la fiction et la réalité est devenue bien floue. Il existe également de nombreuses fictions qui utilisent la Lune comme lieu de vie, ou comme un astre colonisé, qui aurait déjà été colonisé ou qui va être colonisé. A commencer par les films de Georges Méliès ou ceux de Fritz Lang (Cf. Histoire du cinéma depuis 1895) jusqu’à dernièrement, la saga parodique de science-fiction du finlandais Timo Vuorensola, Iron Sky (Voir analyse du film sur le Blog de DJ Miss Phoebe).

 

Au-delà du thème central, cette fable futuriste nous fait découvrir la vie quotidienne sur la Lune et dans l’espace : développement d’une vie souterraine, entraînements intensifs sur la Lune, extraction et exploitation de l’Hélium 3, les dangers des sorties extravéhiculaires dans l’espace, le rêve de tout un chacun y compris celui d’Hachimaki : posséder son propre vaisseau spatial.

 

Ce qui est également intéressant, c’est le combat qu’Hachimaki engage contre lui-même afin de surmonter son stress, son angoisse et ses propres peurs : une réelle leçon de vie humaine, un exemple parmi tant d’autres de comment se confronter à ses propres problèmes et à soi-même.

 

En littérature, les romans de science-fiction relatant une possible vie humaine sur le satellite naturel de la Terre ne manquent pas à l’appel.

 

Pour conclure, Planètes est un manga à découvrir si on est passionné par l’espace et si on aime prendre une vision japonaise des choses ! Un manga futuriste, agréable à lire et très instructif.

 

A découvrir…

 

chronique littéraire, manga, Japon, JAXA, Roscosmos, ESA, NASA, CNSA, agences spatiales, hard science, astrophysique, astronomie
Débris spatiaux en orbite autour de la Terre

 

APRÈS LES ÎLES DE PLASTIQUES (dans les mers et les océans), LES DÉBRIS SPATIAUX (en orbite autour de la Terre)

Le 16 septembre 2018, un satellite-éboueur Removesat (technologie expérimentale) a été mis en fonctionnement pour effectuer des tests qui se sont avérés concluants. En effet, « le robot-poubelle » a pu rattraper un débris qu’il avait rejeté, puis il l’a ensuite détruit. Cette technologie est sans doute l’une des premières qui pourra s’occuper du grand nettoyage de l’orbite terrestre. Il existe plus de 2500 objets de plus de 10 cm qui orbitent t qui sont potentiellement dangereux.

 

Comment cette technologie fonctionne ?

Dans un premier temps, l’éboueur Removesat est mis en orbite : il a été envoyé depuis la Station spatiale internationale (ISS) en juin 2018. Il a été construit par le Surrey Space Centre (GB) et Airbus.

Large de 70 cm pour un poids de 100 kg, il est composé de deux outils de capture : un filet et un harpon.

(Cf. Science et Vie n°1214 - Novembre 2018).

 

 

UN CANON LASER POUR DÉTRUIRE LES DÉCHETS DE L’ESPACE

 

L’Agence spatiale russe Roscosmos prévoit de construire un canon laser suffisamment puissant pour nettoyer l’orbite terrestre basse afin « de neutraliser les morceaux de métal qui flottent dans l’espace ».

 

Ce canon laser sera attaché à un télescope qui aura pour principal objectif de surveiller les satellites et tous les déchets spatiaux potentiellement dangereux qui flottent entre 160 et 2000 km au-dessus de la surface de la Terre.

 

« La NASA estime qu’il y a plus de 500 000 morceaux de déchets spatiaux de la taille d’une bille ou plus dans l’orbite terrestre basse […]. Ces débris sont des restes de satellites obsolètes, de stations spatiales ou de fragments issus de collisions spatiales […] ».

 

Il y a de plus en plus de satellites placés en orbite basse terrestre et ces déchets (qui peuvent être radioactifs) représentent un énorme danger autant dans l’espace que sur Terre, nous dit-on.

 

Pour de multiples raisons, le problème des déchets spatiaux et de leur traitement est devenu de plus en plus important aux yeux des organismes comme la NASA, l’ESA et Roscosmos. Outre le projet de construction du canon laser, il y eut l’idée d’un énorme filet spatial pour se débarrasser des débris spatiaux. L’autre solution était l’élaboration de voiles solaires afin de repousser les débris hors de leurs orbites actuelles.

 

L’utilisation du canon laser est un processus appelé « ablation au laser » : il s’agit d’un rayon laser est considéré comme une nouvelle technologie qui sera utilisée pour vaporiser à très hautes températures les déchets spatiaux afin de les anéantir. Nous l’espérons tous de tout cœur !

 

Planètes, CQFD : En 2001, l’auteur commençait à réfléchir au problème des débris spatiaux, l’article date d’Avril 2019 !

 

« DEMAIN, LA COLONISATION DE L’ESPACE »

(Article de Stéphanie SCHMIDT, journaliste scientifique pour Espace & Vie, les cahiers d’Espace et d’Astrophysique n°16 - Juin 2019).

 

Depuis quelques années, je vais chercher ce que l’on pourrait appeler « information » au sein de divers magazines à visée « scientifique ». Et depuis de nombreuses années, ces magazines ont petit à petit remplacé mes romans de SF ! (Cela ne m’empêche pas de continuer à en lire). Et les gros titres ne manqueraient pas de faire dans le sensationnel voire dans le merveilleux : « Le Système solaire comme vous ne l’avez jamais vu », « 9 milliards de planètes potentiellement habitables », « 10 planètes que nos descendants pourraient coloniser », « Exoplanètes habitables, bientôt une candidate » ou encore « Conquérir Mars ! ».

 

Les articles font souvent état de projets spatiaux, de colonisation d’exoplanètes et de lunes, d’extraction et d’exploitation minières, d’exploitation intense de l’espace, de chercher une Terre 2.0 : une jumelle habitable. Les mêmes articles sont souvent écrits au conditionnel ou alors dans un futur plus ou moins proche, situé entre 2020 et 2050 voire 2100, pour une colonisation réussie et approuvée par l’opinion publique (Cf. Mars Society, Planetary Society). Et puis, n’oublions pas le tourisme spatial qui a fait ses preuves mais plutôt réservé à une clientèle ultra-fortunée (si je puis m’exprimer ainsi !).

 

L’article de la journaliste scientifique apparaît au sein d’un dossier intitulé « Actualités - Conquête spatiale » et parle de colonisation de l’espace avec l’intérêt d’une scénariste de script de SF, tout en n’oubliant pas de citer les instigateurs des différentes études, donc une certaine réalité. La colonisation de l’espace est néanmoins un sujet très abordé et d’une grande importance ces derniers temps, intérêt industriels et économiques obligent !

 

Si l’être humain voulait coloniser le système le plus proche, il lui faudrait un vaisseau spatial de type générationnel (vaisseau-mère cargo).

 

Un vaisseau à bord duquel, il faudrait une centaine de personnes environ, afin d’assurer la descendance humaine (sans risque de troubles génétiques ni autres effets négatifs).

Quant à la question de la nourriture, il faudrait envisager des plantations avec de la « terre artificielle », donc envisager un vaisseau avec un intérieur spacieux.

 

Avec la technologie actuelle, il faudrait à l’être humain entre 19 000 et 81 000 ans pour atteindre le système stellaire le plus proche, qui est Alpha Centauri.

 

Or, plus le vaisseau est lourd, plus le système de propulsion est complexe et coûteux et plus il est difficile et coûteux de la lancer dans l’espace.

 

Quoi qu’il en soit et pour résumer, concernant un voyage interstellaire de plusieurs milliers d’années, le vaisseau spatial doit être très grand (environ 828 mètres de long), du style vaisseau-mère cargo, afin de pouvoir pratiquer une agriculture de type hydroponie (culture sur un substrat neutre et inerte), aéroponie et géoponie. Il reste encore à régler le problème de l’eau qui peut s’avérer être difficile à collecter, surtout lorsque le vaisseau sera éloigné des planètes, des lunes et des astéroïdes. Ici, dans cette réalité, il n’est même pas question de cryogénisation des corps (comme on peut souvent le voir dans les films de science-fiction) mais bien d’agriculture.

 

« Cette étude nous donne un aperçu de la possibilité réelle de créer des vaisseaux spatiaux de ce type (générationnel, ndlr). L’être humain est déjà en mesure de construire de telles structures sur Terre, et il a maintenant quantifié avec précision l’ampleur de la surface dédiée à l’agriculture dans des vaisseaux spatiaux de ce type afin que la population puisse se nourrir lors de voyages de plusieurs siècles. »

 

 

Sources :

  • Planètes Tomes I & II - Makoto Yukimura - Manga édition de luxe - 2001
  • Les secrets de l’espace : Apprendre - Observer - Explorer n°6, Février-Mars-Avril 2019
  • Espace & Vie, les cahiers d’Espace et Astrophysique n°16 - Juin 2019
  • Les mystères de la science : les essentiels - « Dans les coulisses de l’exploration spatiale » - Février-Mars-Avril 2018
  • Sciences et Avenir n°864 - Février 2019
  • Science et Vie n°1214 - Novembre 2018)

 

science-fiction, manga, espace, conquête spatiale, vaisseau spatial, Jupiter, Mars, Lune, Terre, atmosphère, orbite basse, Système solaire, rayonnement cosmique, danger, chronique littéraire
Planètes Tome I de Makoto Yukimura

 

Phoebe : "Ouvre ton esprit & observe l'Univers"

Phoebe : "Ouvre ton esprit & observe l'Univers"

Retour à l'accueil