INTRODUCTION

Les vertus peuvent s’enseigner par l’exemple.

« Essayer de comprendre ce que nous devrions faire ou être ou vivre et mesurer, au moins intellectuellement ».

Les philosophes sont des disciples, les sages sont des maîtres.

Baruch Spinoza (Né à Amsterdam le 24/11/1632, mort à La Haye le 27/02/1677), philosophe néerlandais d’origine portugaise. Concept de Spinoza : rationalisme absolu laissant place à la connaissance intuitive. Successeurs : Hegel, Nietzsche, Gilles Deleuze.

Spinoza pensait qu’il était INUTILE de dénoncer les vices, le mal, le péché.

Pourquoi accuser toujours, dénoncer toujours ?

C’est la morale des tristes, une triste morale, une morale de comptoir et bien souvent une morale que l’on oublie de se donner à soi-même.

Il existe la pluralité DES BONNES ACTIONS et  DES BONNES DISPOSITIONS.

Étymologie du mot « vertu » è grec : arétè - latin : virtu

Qu’est-ce qu’une vertu ?

« C’est une force qui agit ou qui peut agir ».

La vertu d’un être humain serait donc d’agir humainement.

Chez les Grecs è vertu = puissance mais puissance spécifique.

La vertu d’un être, c’est ce qui fait sa valeur, autrement dit son excellence propre.

La puissance spécifique commande aussi l’excellence propre.

Vertu = puissance et cette dernière suffit à la vertu.

Si tout être possède sa puissance spécifique dans quoi il excelle ou peut exceller ?

Quelle est l’excellence propre de l’être humain ?

Selon Aristote, c’est ce qui le distingue des animaux, la raison. Mais la raison ne suffit pas. Il faut également le désir d’apprendre, l’habitude (habitus sociologique), la mémoire, etc.

Le désir d’un être humain n’est pas celui d’un cheval, ni les désirs d’un être humain éduqué ceux d’un sauvage ou d’un ignorant.

La vertu d’un être humain, c’est ce qui le fait humain ou plutôt c’est la puissance spécifique qu’il a d’affirmer son excellence propre, c’est-à-dire, son humanité.

« ON EST JAMAIS TROP HUMAIN ».

Aristote expliquait que la vertu est une manière d’être, ACQUISE et DURABLE.

C’est ce que nous sommes, donc c’est ce que nous pouvons faire, parce que nous le sommes devenus.

Comment y parvenir sans autrui ?

La vertu intervient à l’intersection comme fait biologique et comme exigence culturelle : c’est notre manière d’être et d’agir humainement, c’est-à-dire, notre capacité à bien agir.

Selon Montaigne, les vertus morales font qu’un être humain semble plus humain ou plus excellent qu’un autre et sans lesquelles, nous serions à juste titre qualifiés d’inhumains, selon Spinoza.

Depuis l’Antiquité, la vertu est une disposition acquise à faire le bien. Elle est aussi le bien même, en esprit et en vérité. Le bien n’est pas à contempler (ni le mal d’ailleurs !) ; il est à faire.

La vertu, c’est l’effort de bien se conduire, qui définit le bien dans cet effort même.

LES VERTUS SONT SINGULIÈRES ET PLURIELLES TOUT COMME LES FAIBLESSES QU’ELLES COMBATTENT OU REDRESSENT.

Quelles sont les dispositions du cœur, d’esprit ou de caractère dont la présence, chez un individu, augmentait l’estime morale que l’on a pour lui et dont l’absence la diminuait ?

André COMTE-SPONVILLE (agrégé de philosophie, maître de conférence à la Sorbonne) a dénombré une trentaine de vertus.

Certaines vertus font double emploi :

Exemple : bonté = générosité / honnêteté = justice

Le philosophe finit par n’en retenir que 18, c’est-à-dire bien plus que ce qu’il en avait envisagé au début.

Pour ma part, j’en tatoue 7 sur mon bras, celles du samouraï, guerrier mythique nippon : loyauté, rectitude (justice), bienveillance et compassion, honneur, politesse et courtoisie, courage, vérité et sincérité. Puis me pose cette question : il doit bien exister plus de 7 vertus. Je finis par en décompter une soixantaine en comptabilisant les doubles emplois.

[…] « Mais on ne possède jamais que ce qu’on a reçu et transformé, que ce qu’on est devenu grâce à d’autres ou contre eux. Un traité des vertus ne saurait, sans ridicule, chercher l’originalité ou la nouveauté. Il y a plus de courage d’ailleurs, et plus de mérite, à se confronter aux maîtres, sur leur terrain, qu’à fuir toute comparaison par je ne sais quelle volonté d’inédit ». […]

Toute vertu est un juste milieu, entre deux vices, une ligne crête en deux abîmes :

Exemple :

  • Lâcheté - COURAGE - témérité
  • Égoïsme - DIGNITÉ - complaisance
  • Colère - DOUCEUR - apathie

LES VERTUS SONT A VIVRE.

Réfléchir sur les vertus développe la vertu de l’HUMILITÉ, aussi bien intellectuelle que morale.

 

A SUIVRE :

LA BONNE FOI (pour ceux qui comprennent la langue française et qui ne font pas semblant de comprendre. Pour les autres, je suis dores et déjà désolée pour eux !).

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