Dauphin de Peale

Dauphin de Peale - Océans Pacifique et Atlantique

 

Depuis fort longtemps les cétacés m’ont toujours fasciné. Ces mammifères sauvages qui  peuplent les océans, ont d’ailleurs toujours suscité l’admiration et le respect de l’être humain depuis l’Antiquité. Afin de préserver la biodiversité de notre planète, il me semble important de mettre en avant l’importance de leur existence car ils ont autant le droit de vivre sur cette planète que tout autre être vivant, et réduire ces animaux à de simples exécuteurs de tours dans les delphinariums pour amuser le public serait les réduire à l’état d’esclaves, ce qui est inacceptable et intolérable.

Quand retirerons-nous les bonnes leçons de l’Histoire ? Quand prendrons-nous conscience qu’il est tant d’arrêter de dominer, de persécuter, de tuer la planète et ceux qui y demeurent ? Quand arrêterons-nous de penser que l’homme est le nombril de la planète Terre ?

En France, certains organismes  observent depuis une vingtaine d’années ces merveilleux mammifères, les scientifiques (cétologues) recueillent des informations diverses afin de compléter les connaissances sur leur mode de vie, leur évolution et leur façon d’appréhender le monde marin. A l’heure actuelle, il semble primordial d’informer correctement le public afin qu’il puisse mieux connaître ces mammifères aquatiques.

 

Orque épaulard 02

Orque-épaulard

 

Présentation

Les mers et les océans sont des univers encore peu explorés par l’homme. Les cétacés représentent la plus formidable macro évolution : en effet, cet animal est passé de la vie sur terre à la vie en mer en 50 millions d’années. Les cétacés ont peu évolué au cours de l’Histoire de la planète, en dehors des périodes de restructuration des océans (fermetures et ouvertures des mers et océans liées à la tectonique des plaques).

La première période se situe entre -35 et - 31 millions d’années, période d’expansion et de diversification des cétacés modernes (Mysticètes et Odontocètes).

La deuxième période se situe entre - 13 et - 4 millions d’années et correspond à la tectonique des plaques qui a entraîné des changements climatiques, restructurant les habitats marins et provoquant une diversification forcée des espèces existantes.

Dès - 30 millions d’années, les odontocètes se diversifient en quatre branches principales : les cachalots, les baleines à bec, les platanistidés (dauphins de fleuve) et les delphinidés.

Les recherches basées sur le passé lointain permet également de s’interroger sur le futur des océans : les grands bouleversements géologiques (séismes, volcans, plissements des fonds marins, etc) modifient indéniablement la façon de vivre des peuples marins mais également de ceux qui vivent sur la terre, toutes espèces confondues, y compris l’être humain.

« La réduction de l’espace vital est une cause fondamentale de la disparition d’une espèce. Mieux comprendre ce mécanisme pourrait permettre des actions de préservation plus efficaces en vers les espèces menacées via une bonne gestion de nos différents lieux de vie ».


Les grandes baleines et l’empreinte CO2 (Dioxyde de carbone)

 

Rorqual Bleu (baleine bleue)

Rorqual ou baleine bleue

 

Une similitude a été faite entre la photosynthèse des arbres et la capacité des cétacés géants à stocker le CO2 (environ dix ans).

Dans la nature, une espèce imposante aurait tendance à être remplacée par une espèce plus petite. Or, il est prouvé que plus un animal est gros, plus sa capacité à stocker et à assimiler le dioxyde de carbone est bon (par rapport à la quantité de nourriture à assimiler).

Par exemple, il est essentiel que les baleines puissent se reproduire et vivre en toute tranquillité, ainsi cela permettrait de trouver une alternative à la déforestation, que je n’approuve aucunement. En effet, les grandes baleines ont la possibilité de stocker autant de dioxyde de carbone que 110 000 hectares de forêt. Lorsque le mastodonte marin meurt, les déchets organiques se déposent dans les fonds marins, ce qui empêche la propagation du CO2 dans l’atmosphère.

Aujourd’hui, il est essentiel de prendre conscience qu’il faut non seulement réduire et stopper la déforestation mais également qu’il est important d’empêcher le massacre des grands cétacés, d’inverser la tendance en reconstituant et en prenant soin de la diversité de cette espèce aquatique.

« Si nous ne le faisons pas pour eux, faisons-le au moins pour nous ainsi que pour les générations futures ».

La notion de captage du dioxyde de carbone par les végétaux en phase de croissance justifie l’intérêt de limiter la déforestation. Un corps de baleine agit de manière comparable à un grand arbre ; il convient donc de préserver les grands cétacés de la même manière que la forêt amazonienne.

Le terme « cétacé » provient du mot grec « Kêtos » qui signifie littéralement monstre marin. Le dauphin est connu depuis l’Antiquité à travers de nombreuses histoires dans lesquelles il a été attesté que ces êtres marins venaient secourir les naufragés en mer. Ainsi, il a été vénéré et considéré « tel un homme marin », un être envoyé par Poséidon, dieu des mers, des îles et des océans, pour protéger les êtres humains. Dans l’Antiquité, toute personne qui portait atteinte à la vie d’un dauphin été passible de la peine de mort.

Il existe deux sous-ordres : les Mysticètes, cétacés à fanons (baleines, rorquals ou baleines bleues, Mégaptères, etc) et les Odontocètes, cétacés à dents (dauphins, marsoins, bélougas, cachalots, orques, narvals et globicéphales).

Il existe entre 80 et 90 espèces de cétacés peuplant la majeure partie des mers et océans. Cinq espèces vivent en eau douce (espèces dulçaquicoles).

Les dauphins vivent en sociétés matrilinéaires, les individus femelles gèrent et supportent le groupe plus ou moins grand (de deux à deux cents individus par groupe). Ce sont des animaux sociaux mais sauvages, curieux et intelligents.


Communication et langage

 

Dauphin commun

Dauphin commun (tursiops truncatus)

 

L’écholocalisation est un phénomène de la nature absolument extraordinaire. Les cétacés utilisent ce système élaboré pour communiquer mais également pour s’orienter dans l’immensité océanique, pour la chasse ainsi que la socialisation.

L’écholocalisation permet de déterminer la distance de l’obstacle, par la durée écoulée entre l’émission du son et la perception de l’écho. L’émetteur muni de deux oreilles mesure l’écart entre les deux réceptions et en déduit la direction de la cible. L’écholocalisation renseigne également sur la taille de la cible, par l’intensité de l’écho (plus la cible est petite, moins elle réfléchit le son) et la durée de l’écho (une grande cible ne produit pas un écho bien net, mais un écho plus long au fur et à mesure de la réception, en provenance des parties de plus en plus éloignées de la cible). Grâce à l’effet Doppler, l’écholocalisation renseigne aussi sur la vitesse de la cible par rapport à l’émetteur. Chaque type de cible déforme l’écho d’une façon caractéristique, ce qui permet à l’émetteur d’en déterminer la nature. L’écholocalisation animale peut être perturbée par les sonars émis par la multitude de sous-marins présents en mer.

En effet, les cétacés sont tous capables de communiquer entre eux, parfois à de très grandes distances et de transmettre des informations complexes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les dauphins ne sifflent pas mais utilisent un langage tout comme l’être humain. Ils utilisent des sons qui sont le résultat de productions de vibrations comparables au mécanisme des cordes vocales humaines. Ils produisent des sons, à l’aide de clics, pépiements, sifflements. Les dauphins communiquent en s’échangeant des informations sur leur identité.

Chaque dauphin possède une identité propre, un prénom appelé signature-sifflée (signature whistle en anglais). Cette signature-sifflée se décompose en trois parties : la première partie du signal correspond au nom de la mère, un autre quart est réservé pour communiquer le groupe d’appartenance et un dernier quart est utilisé pour le prénom.

La société des dauphins est matrilinéaire (société matriarcale), voilà pourquoi le nom de famille vient de la mère. La position de la signature dans les vocalisations donne des informations sur les relations hiérarchiques. Suivant que le sifflement-signature se situe avant ou après le nom de son interlocuteur, le sifflement indiquera une position de dominance ou de sujétion.


Intelligence dauphine : une reconnaissance et une conscience de soi

 

Dauphin 03

 

Notre anthropocentrisme conditionné nous  force à penser que nous sommes les seuls êtres vivants à avoir développé un langage et des techniques. Or, dans le monde animal aquatique et terrestre, certaines espèces ont elles aussi développé des formes de communication et d’après certaines études scientifiques, les dauphins possèdent une intelligence qui égale celle de l’être humain. Le comportement des dauphins a prouvé dans l’histoire que certaines espèces peuvent être altruistes envers l’homme et il semblerait qu’elles aient la capacité de comprendre bien plus de choses qu’il n’y paraît.

Dans la mesure où les dauphins possèdent un langage, ils possèdent également une manière de se présenter et s’interpellent mutuellement, ce qui n’est pas toujours le cas chez les êtres humains. Grâce à des observations scientifiques, la preuve d’une individualité propre à chaque dauphin a pu être apportée. Cette façon de communiquer met en évidence, par le biais du test du miroir, que les dauphins possèdent une authentique conscience de soi ainsi que la conscience de l’autre. A cet effet, je vous recommande vivement de lire les différents articles d’un site extraordinaire sur l’actualité des cétacés :

Les dauphins parlent de la même manière que les hommes

 http://www.blog-les-dauphins.com/les-dauphins-parlent-de-la-meme-maniere-que-les-hommes/

Les dauphins possèdent-ils une conscience de soi ?

http://www.blog-les-dauphins.com/les-dauphins-possedent-ils-une-conscience-de-soi/


Le mythe du dauphin ambassadeur


Dauphin 02

 

L’expression « dauphin ambassadeur » est apparue dans les années soixante dix pour désigner un dauphin qui s’est détaché ou qui a été exclu de son groupe pour aller à la rencontre des êtres humains. A cette époque, les gens pensaient que ce type de comportement correspondait à un message d’alerte à l’attention des hommes. Actuellement, cette expression  n’est plus reconnue par la communauté scientifique.

Depuis cette théorie est obsolète, car le dauphin commun (Tursiop truncatus) est une espèce qui vit près des côtes. Ainsi, les dauphins appelés « ambassadeurs » sont des êtres marginaux (par choix), ayant développé une grande curiosité pour le monde qui les entoure, ce sont en quelque sorte des explorateurs. Ces dauphins sont généralement dotés d’une forte personnalité et sont beaucoup plus entreprenants que ses congénères, c’est pourquoi il est inutile et vain de vouloir les capturer, car cela serait les condamner à une mort certaine.

Les dauphins possèdent un prénom et donc possèdent également chacun une personnalité propre : certains préfèrent la compagnie des enfants, d’autres savent manifester certaines émotions telles que la joie, le mécontentement ou le désir sexuel, certains développent ce que nous humains appelons des liens d’amitié mais il est indéniable qu’ils ont conscience du danger, que ce soit envers leur propre personne ou envers un autre individu.

Les dauphins sont donc des êtres sociaux tout comme les êtres humains. Il est possible d’aller à leur rencontre, tout en évitant de fréquenter les delphinariums, véritables mouroirs aquatiques.

A lire histoires de dauphins :

Les dauphins dans les mythologies : http://www.blog-les-dauphins.com/category/les-dauphins-dans-les-mythologies/

Les dauphins « ambassadeurs » dans le monde : http://www.dauphinweb.com/dauphin.html

 

A SUIVRE : Lieux de vie, espèces en voie de disparition, vie en delphinariums


Sources :

En savoir plus sur les cétacés :

Groupe de Recherche sur les Cétacés : http://www.cetaces.org/cetaces/

Blog : Les News sur les dauphins : http://www.dauphinweb.com

 

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